• Durant les quelques jours à Punta Arenas j'ai une nouvelle fois eu l'occasion de faire de belles rencontres, notamment Kate et Roberto, en tour du monde pour 8mois, Joe un américain...

     

    J'ai également eu l'occasion d'aller voir la colonie de manchots de Magelan de l'île Magdalena. Alors que je discutai avec Joe au port de Punta Arenas en attendant le bateau, un voyageur à vélo, encore un, descends du bateau en provenance de la Terre de Feu. Il est slovaque et se prénomme Jan, il est parti pour 8mois d'Ushuaïa à la Bolivie, avant de reprendre la direction de Buenos Aires. On aura l'occasion de discuter plus longuement dans l'auberge de jeunesse... Il est très sympa et on aura sans doute l'occasion de se recroiser.

     

    Mais revenons à nos manchots, on embarque pour une longue navigation de 2H sur le détroit de Magelan. Tant mieux, ca me laisse le temps de faire connaissance avec Itzel, une Mexicaine super sympa qui vit ses derniers jours au Chili. Ce soir-là, comme souvent le vent est violent (à la même heure dans la région, 2 bus de touristes seront renversé par le vent...) et il faut s'accrocher sur le pont, mais l'île Magdalena apparait à l'horizon.

     

     

    On débarque directement au milieux des manchots, même si j'ai déjà eu l'occasion de voir la colonie de manchots de Punta Tombo (photos ici: www.2rouesvagabondes.fr/punta-tombo-a59390951) le spectacle reste magnifique. On marche au milieu des manchots, mais les photos seront plus parlantes...

     

     

     

     

     

     

     

    Punta Arenas - Puerto Natales

     

     

    Les manchots ne sont pas les seuls habitant de l'île...

     

     

     

     

    Punta Arenas - Puerto Natales

     

     

    Le lendemain je prends la direction de la réserve nationale de la forêt Magellane. Elle ne se trouve qu'à 8km de Punta Arenas, mais il me faudra près d'une heure et demie pour l'atteindre. La piste qui y mène affiche de fort pourcentage et le vent est une nouvelle fois très très violent! J'ai droit à la "pluie de gravier" et j'arrive même à me faire doubler par un homme de 60ans grimpant la colline en faisant son footing. Il semble être habitué à courir vent de face

     

     

     

    Enfin arrivée en haut, je confie le vélo au garde du parc et c'est parti pour une randonnée de quatre heures, dans une magnifique forêt, avec au sommet de superbe point de vue sur la ville, le détroit de Magellan et la Terre de Feu.

     

     

     

    De nombreux arbres sont contaminés par la "barbe de vieux":

     

     

    Au retour, j'arrive à me perdre dans la forêt, mais je retrouve une piste et j'ai le droit à un détour de 5km pour rejoindre le point de départ.

     

    Lorsque je reprends le vélo pour redescendre vers la ville, au bout de quelques dizaines de mètres, le compteur dépasse déjà les 50km/h avec l'aide du vent et de la pente. Je suis obligé de freiner durant toute la descente pour garder le contrôle sur cette piste, les 8km seront avalés en 10minutes...

     

    Le lendemain je reprends la route, avec pour objectif de faire les 260km me séparant de Puerto Natales en quatre jours. Mais en partant, quelque chose d'anormal se produit... Le vent est très faible, mais de face quand même, rassurez-vous et avec quelques averses bien-sûr. J'en profite donc pour faire 108km afin de rejoindre Villa Tehuelches.

     

    Sur la route je verrai une nouvelle fois en quantités impressionnantes, ces oiseaux au long bec, les ibis à face noir. J'en ai vu tellement depuis le début de voyage que je pense déjà en avoir pris en photo, mais non. L'erreur est réparée.

     

    Punta Arenas - Puerto Natales

     

    Je vois également les premiers nandous du voyage.

     

     

     

     

    Les caracaras, de la famille des faucons, sont toujours présents en nombre également.

     

     

     

    Arrivée à Villa Tehuelches, premier petit village (150 habitants environ) depuis Punta Arenas, je demande aux carabineros (policiers), toujours aussi sympa, où je peux dormir, ils me trouvent rapidement un logement.

     

     

     

    Le lendemain, je quitte Villa Tehuelches sous une fine pluie. Rapidement, les vitesses commencent à sauter, je pense d'abord à un problème du dérailleur, mais c'est en fait un maillon de la chaine qui casse. Réparer une chaine n'est pas difficile, mais au milieu de nulle part, sous la pluie... 

     

    Je vois ensuite 2 flamants rose sur une lagune, mais ils sont loin et le vent latérale et le manque de lumière ne m'aide pas pour la photo...

     

    Après le franchissement d'un col, le paso Ch... je trouve un endroit à l'abri du vent pour manger, mais pas de la pluie. Pendant le repas j'entends de nombreux bêlements, puis des aboiements et enfin des cris d'hommes, pas de doute, des gauchos sont en train de travailler de l'autre côté de la colline.

     

     


    Ils sont trois, à cheval, accompagné d'une dizaine de chiens pour diriger un troupeau d'environ 2 à 3000moutons vers un nouveau pâturage. Au passage de la barrière, ils attrapent un des derniers moutons, celui-là n'est pas promis à un bel avenir...

     

    Après 85km environ, je repère un super endroit pour poser la tente, une jolie forêt, mais le terrain est privé. Je décide d'aller voir le propriétaire pour avoir l'autorisation de poser ma tente. C'est une bonne idée, je suis d'abord recu à l'accueil de la forestal Monte Alto par 2 jolies sourires. Elles consultent le chef, qui rapidement me dit qu'il n'y a pas de problème, qu'il a un terrain près de leurs maisons. Lorsqu'il apprend que je suis francais, il me dit qu'une personne de la société parle très bien francais, il l'appelle. En attendant on me propose à boire et à manger. Quelques minutes plus tard, Gonzalo arrive, ce chilien qui a vécu en Suisse me conduit au terrain, il est super sympa. Je pose ma tente et visite le coin, le paysage est tout simplement ... Je vous laisse le découvrir en image.

     

     

     

     

     

     

     

    Le soir, j'ai le droit au repas offert et à une longue discussion avec Gonzalo, ce fut un moment très sympa. Sous la tente, j'entends des dizaines d'oiseaux toute la soirée.

     

    Je reprends la route le jour suivant, le paysage est toujours vallonnée, avant la descente vers une grande plaine, la llanuras de Diana.

     

     

     

     

    Un peu avant d'arrivée à Puerto Natales, je vois un lama, il est entre la clôture d'où il s'est échappée et la route. Il a peur de moi et se met a courir, 30mètres devant moi,  ca dure un ou deux kilomètres, ne voulant pas qu'il s'éloigne trop de chez lui, j'accélère pour le doubler, mais il accélère aussi... finalement 200m plus loin, il commence à tousser, mon sprint à porter ses fruits, il s'arrête. J'en profite pour le photographier, il me redouble et c'est reparti pour 500m de course poursuite, mais il abandonne rapidement.

     

     

     

    J'arrive à Puerto Natales, jolie petite ville posé au bord du fjord Ultima Esperanza.

     

     

     

     

    La ville est une nouvelle fois infestée de voyageur à vélo, on est trois dans la même auberge, un Allemand qui fait Ushuaïa Lima et un sud-africains qui vient de Caracas. On passera une très bonne soirée à discuter avec un chilien qui organise des expéditions en kayak sur les rivières et canaux de Patagonie. Il connait la région par coeur, nous donne de bons conseils et nous montre des photos fantastiques!

    Je fais une petite balade (65km) à vélo autour de la ville, on peut voir les glaciers Balmaceida et Serano.

     

    La piste est magnifique.

     

     

    j'apercois même au loin le massif du Paine, où je passerais les prochains jours...

     

     

     

     

    Mais avant, il faudra contourner ces montagnes, par cette piste:

     

     

     

    Je vous laisse, ce soir c'est restaurant, avant de passer une longue période dans le Parc National Torres Del Paine. Un programme très prometteur...

     

     


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