• Après 6 mois de silence, enfin un nouvel article sur ce blog. Non, je n'étais ni en prison, ni perdu dans l'Amazonie où je ne sais où. Bon, je vous raconte!

    On s'est arrêté à Santa Cruz de la Sierra. j'ai dû rejoindre cette ville rapidement en faisant de grosses étapes afin de prolonger ma durée de séjour en Bolivie. Ceux qui m'accompagnaient un peu plus tôt sur les routes de Bolivie sont encore loin de la ville. Léo, à fait un détour vers Cochabamba, et les Argentins, Francisco et Andrés ont quitté Potosi quelques jours après moi et avancent à un rythme lent. je vais donc devoir patienter dans la ville de Santa Cruz un long moment.

    Je fais rapidement la connaissance de Fabiola qui me fait découvrir sa ville malgré le climat difficile. De fortes pluies provoquent des inondations dans les rues de la ville et la route que j'ai prise quelques jours avant est coupé suite à des glissements de terrain. Ce qui ralentit mes compagnons de voyage. 

    Je prends donc le temps de découvrir les environs de la ville de Santa Cruz. Le climat et le paysage est très différents à ce que les gens pensent lorsque l'on parle de la Bolivie. Pour beaucoup, la Bolivie, c'est l'Altiplano et la cordillière des Andes, la haute altitude et le froid, les paysages de hautes montagnes et désertiques. Mais, 2/3 du territoire de la Bolivie, se trouve à moins de 500m d'altitude avec un climat chaud et humide. Et donc forcément un paysage très vert, et des forêts tropicales, de l'Amazonie au Pantanal, en passant par les Llanos et le Chaco.

    Santa Cruz de la Sierra, se trouve dans le Chaco, une immense plaine boisée, qui s'étend en Bolivie, en Argentine, au Paraguay et au Brésil. 

     

     

    En quelques heures seulement, je peux découvrir un peu de la faune de  cette région. 

     

     

     

     

     

     

     Et lors de cette ballade en forêt, c'est la charmante Maia, une amie de Fabiola qui me sert de guide. Dans les jours suivants, on à l'occasion de passer beaucoup de temps ensemble.

     Léo arrive, puis quelques jours plus tard, nos amis Argentins. Mais voilà, pendant ce temps, j'ai réussi à perdre ma carte bancaire. Je ne peux pas reprendre la route avec les autres cyclistes, je dois patienter, avec le peu d'argent qu'il me reste que la nouvelle carte arrive. 

    Une casa de ciclista à La Paz va me permettre de patienter sans dépenser un centime en hébergement. Maia doit également aller à La Paz pour des formalités administratives, on va donc partager 20H de bus ensemble.

    On rejoint cette ville spectaculaire, pour sa géographie (situé sur des pentes abruptes entre 3200 et 4100m d'altitude), les paysages qui l'entourent (avec des sommets à plus de 6000m) et le style de vie de ses habitants.

     

     

     Même l'horloge du palais présidentiel perd la tête et tourne à l'envers.

    Maia quant à elle se fait de nouveaux amis. 

     

     

    On reste un long moment dans la ville et ses environs (entre autre la magnifique vallée de la lune que je n'ai pas photographié) 

     Et on assiste à l'une des nombreuses fêtes qui se déroulent dans la ville. Les Boliviens ne sont pas les derniers pour faire la fêtes et des milliers de danseurs en costumes traditionnels se sont donné rendez-vous dans la ville. 

    C'est haut en couleurs! 

     

     

     

     

     

    Puis, avec Maia, on décide de s'accorder quelques jours loin de l'agitation de la ville.  Direction Copacabana, au bord du lac Titicaca.

     On y vient de toute la Bolivie et du Pérou pour être béni et faire bénir ses biens, principalement les voitures par la vierge noire.

     

     On profite de la ville quelques heures, d'un joli couché de soleil sur le lac à bord d'un pédalo...

     Mais si on est ici, c'est pour se rendre sur la Isla del Sol, qui se trouve sur le lac. Lors du trajet de 2H en bateau, on peut admirer vers l'est, la cordillera Real (cordillère Royale) et ses nombreux sommets à plus de 6000m.

    Puis la paisible isla del Sol (île du soleil) apparaît. On longe sa côte un long moment. 

     Avant de prendre nos quartier pour quelques jours dans un hébergement très bon marché, avec vu sur le lac Titicaca des 2 côtés de la chambre.

     

     

     Cette île, bien qu'un peu touristique est incroyablement agréable, pas un bruit de moteur, on ne peut se déplacer qu'à pieds sur les sentiers de l'île. Les habitants de l'île vivent principalement de l'agriculture, chaque matin et soir, les paysans et les animaux passent dans le village, pour se diriger vers les pâturages ou revenir chez eux. Et bien sûr, comme sur toutes îles, la pèche fait partie de la vie des habitants. Mais le lac sert aussi à nettoyer le linge.

     On à l'occasion de partager un long moment et de discuter avec ces 2 jeunes filles, de leurs vies ici.

     

     

     

     

    Nous faisons également une jolie ballade, pour rejoindre une magnifique plage déserte. 

     

     Elle est en vue, il ne reste qu'a descendre.

    Il n'y a que quelques animaux pour nous accompagner. 

     

     

     

     

    Le lieu est paradisiaque, mais je peux vous garantir que les eaux de ce gigantesque lac, situé à 3812m d'altitude sont glaciales! Puis c'est le retour vers le village. 

     

     

     

    Et quelques jours plus tard, vers La Paz. 

    En revenant à La Paz, la nouvelle tombe. Maia vient d'obtenir son visa pour aller étudier en France...

    Je me souviens lui avoir dit: "tu m'aurais dit que tu aller n'importe où, je t'aurais suivi sans hésitations, à part en France!"

    Mais dans les semaines qui suivent, alors que Maia est déjà en France, je prend la décision de revenir pour quelques temps. Le voyage, après 3 ans s'arréte, une nouvelle aventure commence.

    Cela fait déjà plus d'un mois que je n'ai pas roulé à vélo et je ne peux pas terminer le voyage comme ça.

     Il me faut un dernier jour de vélo. A la veille de prendre la direction de l'aéroport, j'enfourche ma monture, aux première lueurs du jour, dans les bas quartier de La Paz, à 3300m d'altitude. Rapidement, alors que je zigzague entre les voitures dans les rues de la ville, au milieu d'un trafic déjà dense, la route s’élève. Avec le rythme cardiaque et la respiration aussi! Mais aujourd'hui, je suis en grande forme, mon corps souhaite un dernier effort violent. Déjà, en me retournant, le centre de la ville est loin. A 4100m d'altitude, les habitations commencent à se faire rare.

     

     Et la neige apparaît. Mais je suis encore loin de la Cumbre (le sommet), à 4600m d'altitude. 

     

     

     

    Comment quitter la Bolivie, sans voir une dernière fois quelques lamas et alpagas. 

     

     

     

     

    Puis, le sommet est là et la descente va commencer! 

     

    Et qu'elle descente, plus de 3500m de dénivelé négatif, pour rejoindre les Yungas.  

     

     

     

     Les payasages, sont comme souvent en Bolivie, à couper le souffle!

     

     

     

     

     Après une partie de descente asphaltée commence une piste, le mythique camino de la muerte (route de la mort)!

     Cette route est considérée comme la plus dangereuse, avec chaque année, entre 200 et 300 morts. Mais depuis quelques années, une nouvelle route, beaucoup plus sûr permet de l'éviter. Les raisons de sa dangerosité sont multiples: La piste extrêmement étroite, le très profond précipice et un trafic important de camions et de bus, qui se croisent très difficilement. Je commence la descente dans le brouillard. 

     

     Puis le ciel se dégage, permettant de bien voir où il faut ne pas mettre ses roues. Dans cette descente, les cyclistes ont l'obligations de se mettre à gauche si il croise un véhicule, du côté du ravin... 

     

     

    Désormais, cette route est l'une des grandes attractions touristiques du pays, cycliste d'un jour en tour organisé, minibus, moto et quad s'y bousculent. Difficile d'apprécier le  lieu au milieu de toute cette agitation.

     

     

    Et 1 péage a été placé sur cette piste, mais en étant rapide, on peut passer sans payer...

     

     Cette route, survendu comme une route extraordinaire, je dois l'avouer me déçoit. Après avoir fait la grandiose route dans le nord de l'Argentine, entre Humuahuaca et le parc national Calilegua, qui permet elle aussi de passer des hauts sommets des Andes au Yungas, cette route Bolivienne perd de sa splendeur. Ma route de la mort Argentine était bien plus étroite, avec des paysages bien plus jolis et une faune impressionnante. Ici, pas d'animaux, juste le ronronnement des moteurs des transports de touristes et leurs poussières...

     La rivière est là, fin de la descente à 1100m d'altitude. Il fait très chaud (plus de 30°C), alors que je roulais dans la neige il y a peu.

    Un dernier repas dans une pension (petit restaurant au bord de la route) et la montée commence, de nouveau vers la Cumbre (4600m). Mais, le soleil disparaît derrière les montagnes, et mes jambes commencent à souffrir après plus de 150km. Le sommet n'est plus très loin, mais le froid arrive vite et je ne me suis pas équipé pour un froid extrême aujourd'hui et  la fin de l'ascension et surtout la descente pourrait être dangereuse de nuit. pour une fois, je suis raisonnable et fini la route dans une voiture.

    Et quelques jours plus tard, me voilà en France, avec ma famille. Quel bonheur de les retrouver! 

     Et de retrouver mon VTT et ma campagne.

     

     

     

     

     

    J'ai oublié de vous dire, Maia ne va pas étudier en France, mais bien pire, à Paris!

    Pas le meilleure endroit pour vivre, dans cette triste forêt de béton, après avoir vécu durant 3ans dans des lieux paradisiaque. Mais, je suis tout de même heureux de vivre au côté de Maia, et on a réussi à trouver rapidement un lieu agréable où vivre, j'ai également retrouver un travail rapidement, au centre de formation des mécaniciens cycle, dans la société qui gère les vélos en libre service de la capitale. J'ai également eu l'occasion de pratiquer mon espagnol et mon anglais lors de la COP 21, où j'ai travaillé, à l'accueil des délégations.

    Et on s'accorde quelques jolis week-end de temps en temps, à Chantilly.

     

     

     

    Ou à Bruges. 

     

     

     

     

     Voilà, le voyage est fini, enfin pas tout à fait, en plus de milliers de souvenirs de tout ce que j'ai vu et vécu en 3 ans, j'ai ramené ce que je pouvait ramener de plus beau, l'amour! Et puis chaques jours, je passe de nombreuses heures avec des vélos, au milieu de nombreuses personnes de différentes nationalités et origines, et chaque jours je parle espagnol, donc finalement...

    Merci à tout ceux qui m'ont aidé durant ce voyage et au retour, ils se reconnaîtront!

    Et merci à tout ceux qui m'ont suivi durant ce voyage. J'espère vous avoir fait rêver, découvrir des choses, voir des lieux de toutes beautés et vous avoir donné envie de voyager, à vélo bien sûr.

    Il y aura encore un petit article de temps en temps sur ce blog.

    PS: Vous pourrez peut-être nous aider, nous sommes à la recherche d'un tandem ou juste d'un cadre de tandem, pas forcément récent, pour pouvoir le remettre en état si besoin et l'adapter pour pouvoir faire quelques kilomètres avec des bagages... Enfin, quand je dis quelques kilomètres, je veux dire qu'il nous faudrait un vélo capable de traverser au moins 2 continents...

     


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