• Me voici de nouveau en Bolivie. En 2013, j´étais passé trop rapidement dans ce pays. Cette fois-ci, j´y entre par le sud et par la ville de Bermejo.

     Cette ville frontalière est très particuliére. C´est en fait un immense marché, qui alimente illégalement l´Argentine en marchandise bon marché. En permanence des porteurs sortent du marché avec de lourdes charges sur le dos, pour remplir des pick-up ou des bateaux qui traversent la rivière qui sert de frontière. Pour la marchandise, il ne s´agit pas réellement de bateaux, mais de planches de bois, posé sur 4 chambres à aires de camions.

     

     Après 15km en Argentine, il y a un contrôle douanier. Les véhicules chargé de marchandise s´arrètent sur un parking, 500m avant le contrôle et les marchandises sont portées à dos d´homme, par un sentier dans la forêt, pour contourner le poste de douanes. 1 kilomètre plus loin, d´autres véhicules récupére la marchandise. Les douaniers connaissent bien sûr le systéme, mais des dizaines de tonnes de marchandises entre ainsi illégalement chaques jours en Argentine.

    le temps a été très gris, pour ne pas dire très pluvieux lors de ma pause à Bermejo. Je reprends la route sous la grisaille, Ces derniers jours, en Argentine, j´ai vu de nombreux Toucan, mais ils ont toujours pris la fuite devant mon objectif. J´ai enfin pu en capturer un sur mon appareil photo en Bolivie. 

     

     Je suis toujours dans les Yungas, on y trouve des fruits en abondance. Ici des mangues.

     

     Ou des mandarines. L´accueil est excellent pour ces premiers jours en Bolivie, on m´offre réguliérement des fruits, presque trop, le vélo commence a être lourd.

     

     

     J´ai également le droit a quelques invitations à partager un repas ou une soupe. C´est fort agréable, a defaut de pouvoir apprecier les paysages, a cause de la grisaille, je profite de l´accueil chaleureux.

     

     

     Les premières dizaines de kilomètres en Bolivie sont en légère montée. La végétation redevient moins dense avec l´altitude et le ciel bleu revient.

     

     

     Et rapidement, le paysage devient plus sec.

     Les plantes sont accrocher dans les arbres pour sécher.

     

     

     Tarija est la première grande ville Bolivienne que j´atteinds. Je cherche un hébérgement bon marché, et je trouve mon bonheur à proximité du marché Campesino. Dans chaque grande ville, il y a au moins 2 grands marché, le marché centrale (en centre ville) et le marché Campesino (marché paysan, à 1 ou 2 kilomètres du centre ville et un peu moins chère).

     On trouve de tout dans cet immense marché, riche en couleurs.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     De la nourriture, mais aussi beaucoup de vêtements.

     En quittant Tarija, je choisis finalement de reprendre de l´altitude. Dès la sortie de la ville, la route s´éleve, jusqu´a 3400m d´altitude pour franchir la cordillière de Sama (Tarija est à 1800m d´altitude, la frontière était à 400m)

     

     Je franchis le sommet en milieu d´après-midi. Dans la descente, au même croisement, 3 panneaux m´indique le même village à 5km, 14km et 42km... Bienvenue en Bolivie! Les informations routières sont très aléatoires. Il y a finalement plus de 40km. Les chévres retrouvent leur maison, pas de doute, la nuit approche.

     

     Une nuit de sommeil et c´est repartit vers le nord.

     

     

     

     

     Je passe par le charmant village de Villa Abecia, en profite pour me ravitailler, avant la montée suivante. Le tour de Bolivie cycliste est passée par là récemment, les Meta Montaña (classement de la montagne) au sol en témoigne. 

     

     

     

     Dans chaque village, il y a de nombreux enfants qui sortent de l´école.

     

     

     

     Le paysage fait parfois penser à l´ouest Américain.

     

     La petite ville de Camargo est mon prochain lieu de repos. Un repos forcé, je suis un peu malade. La nourriture Bolivienne n´est pas toujours sympatique avec les estomacs...

    Mais une nouvelle fois, j´aime beaucoup l´ambiance qu´il y a dans la ville.  

     

     

     L´estomac remis, je repars vers Potosi, l´une des plus haute ville du monde, sous l´oeil des Lamas.

     Et des oiseaux.

     

     En quittant Camargo, un col à 4300m m´attends. La reprise est difficile.

     Je profites de faire des photos pour faire des pauses... Ici, quelques enfants en route vers l´école.

     

     

     

     De retour sur l´Altiplano, le mode de vie change. 

    Ici, pas de moisonneuse bateuse, mais juste des anes qui marchent sur les épis. 

     

     

     

     

     La ville de Potosi est connue pour son industrie minière et aussi pour être la plus haute ville du monde (C´est contestable, Potosi est à 4100m d´altitude, comme une autre ville Bolivienne, El Alto - banlieue de La Paz -. Mais surtout, Cerro de Pasco, au Pérou est à 4330m d´altitude, mais ne compte que 80 000 habitants. Potosi est donc l´une des villes de plus de 100 000 habitants les plus haute du monde)

     A Potosi, j´évite les fameux tours, qui permettent aux touristes d´aller au zoo, voir des pauvres travailler dans des conditions horribles, dans les mines. L´espérance de vie des mineurs ne dépassent pas les 45ans. Depuis l´arrivée des espagnols au 16ème siécle, 8 millions d´hommes ont perdu la vie dans les mines de Potosi, Les mines d´argent de Potosi, dans le Cerro Rico, sont en grandes parties à l´origine de la richesse du royaume d´Espagne à l´epoque.

     

     

     A Potosi, je rencontre de nombreux voyageurs à vélo, et je revois les Italiens (Emanuele, Davide et Ruggero)

     On profite de l´Ojo del Inca, une source thermale à proximité de la ville. L´eau y est super agréable et le lieu est magnifique.

     

    Je quitte Potosi après quelques jours avec Léo, un voyageur à vélo francais. On a besoin de rouler, de quitter la ville, mais on souhaite partir avec 2 voyageurs à vélo Argentins, Andrés et Francisco qui eux ont besoin de passer un peu plus de temps dans la ville.

     On ne fait donc que quelques dizaines de kilomètres le premier jour, pour attendre les Argentins dans le village de Betanzos. Le lendemain, on quitte l´agréable village à 4.

     

    On fait route vers Sucre. 

     

     On est pas les seuls a être chargé.

     

     La route est très montagneuse.

    On passe une nuit dans le village de Millares. On nous propose de camper sur le terrain de l´hopital. On passe la soirée avec les médecins et infirmiers (Ils sont 6, pour 0 patient en cette fin de journée...). Ce soir, c´est soir de fête, le rhum coule a flot. Il faut esperer qu´il n´y ai pas d´urgence pendant la nuit, surtout que l´on constate le lendemain matin que l´on campe à un endroit oú on bloque la seule ambulance de l´hopital.  

     C´est repartit vers Sucre. Il y a quelques ascensions qui rendent la journée très compliqué pour Andrés, mais on rejoinds la ville blanche en fin d´après-midi.

     

     

     On y passe quelques jours.

     

     

     Francisco peut-y exprimer ses talents de peintres.

     

     

     

     

     

     

     

     

     Chaque matin au petit-déjeuner et pour le repas du soir, on se retrouve au comedor du marché centrale. Nous ne sommes pas les seuls a venir y manger...

     

     Sinon, il y a également d´excellentes salades de fruits et de bons jus.

     

     Je quitte finalement Sucre seul, nous allons tous les 4 vers Santa Cruz de la Sierra, mais Léo souhaite faire le détour par Cochabamba et je suis dans l´obligation de rejoindre Santa Cruz rapidement pour prolonger mon droit de séjour en Bolivie, je ne peux donc pas attendre Francisco et Andrés.

    Le contre-la-montre commence. J´ai 5 jours pour faire les 500km qui séparent les 2 villes. Sur le papier, c´est faisable, mais les cols sont nombreux et une grande partie du trajet n´est pas asphalté. Et puis les journées sont particulièrement courte, à 18H il fait nuit, il ne faut donc pas trainer...

     Ca commence mal, après une ascension pour sortir de la ville de Sucre, dans la première descente, je fais la connaissance de 2 sympatiques demoiselles, qui m´invitent a manger chez leur tante dans un village à 20km de là. Une invitation, ca ne se refuse pas. Le temps que l´une cuisine, l´autre me fait découvrir les environs du village. On mange, on discute et au moment de repartir, il ne me reste plus beaucoup de temps avant la nuit, ca sera une petite journée.

     

     Le soir, j´ai de la compagnie avec une charmante araignée dans ma chambre...

     

     

     

     

     Je traverse quelques villages et a Aiquile, je quitte la route principale, la piste commence.

     Et ca reste montagneux.

     Les rares villages au bord de la piste sont charmants. 

     

     

     

     Le soleil se couche bientôt, je vais passer la nuit dans ce village en bas d´une descente.

     

     Le lendemain, ciel bleu et jolis paysages m´accompagnent sur la piste.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     En perdant de l´altitude, les champs de cannes à sucre font leur apparition.

     

     

     

     L´avant dernier jour avant Santa Cruz de la Sierra, va être pénible. En début de journée, dans l´ascension d´un col d´une dizaine de kilomètres, je suis malade. Mon estomac ne se porte pas bien. La montée me semble interminable, mais finalement après une heure ou 2, ca va mieux.

     

     En revanche, l´appareil photo, commence déjà a montrer de sérieux signe de fatigue après seulement 5 mois.

     Alors que la descente commence vers l´immense plaine à l´est de la Bolivie, l´appreil photo ne fonctionne plus du tout.

     

    Les 60 derniers kilomètres vers Santa Cruz de la Sierra sont plat, mais le vent de face est violent, j´arrive finalement juste avant la nuit. Le lendemain, 3 heures d´attente au service de l´immigration et le voyage en Bolivie peut continuer... J´attends les 3 autres voyageurs à vélo et c´est reparti!

    Toutes les photos sont ici:

    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10207167469613857.1073741963.1496106738&type=1&l=29124e219d

     

    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10207185434782975.1073741967.1496106738&type=1&l=46ef32aa9d 

    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10207299811242315.1073741969.1496106738&type=1&l=90291edaf4

    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10207362736215400.1073741970.1496106738&type=1&l=39d77e9f32


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