• Avant ce nouvel article, je vous raconte une petite anecdote, que l'on a vécu quelques jours plus tôt a Battambang et dont j'ai oublié de vous parler dans l'article précédent.

    Une nouvelle fois, on mange dans un petit restaurant de la ville, avec l'autre Jeremie, bon marché et bon. Ce n'est pas la premiere fois que l'on y mange et on commence a sympatiser avec la famille qui tient le restaurant. Alors que l'on deguste notre repas, le pére qui lui aussi mange, nous demande si l'on mange de la viande. Nous repondons par l'affirmative. Il nous propose alors de partager un peu de sa viande, mais l'on refuse poliment, ayant deja largement suffisement a manger. Mais par curiosité, on demande ce que c'est comme viande. Le pere et le fils se regarde en souriant et le fils nous répond: "du chien". Pour être sur, on lui demande de repeter. Le pére nous dit que c'est une blague, que c'est du boeuf, il nous amméne la viande et en dépose un morceau dans chaque assiette. Trés vite, les petits os nous confirme que ce n'est pas du boeuf. La viande restera dans nos assiettes, on n'y touche pas. A la fin du repas, ils nous confirme que c'est bien du chien, il vient d'en acheter 2. Parfois, ils en font un au barbecue...

    Donc, apres la visite des temples d'Angkor, nous sommes de retour a Siem Reap, la ville ou il est impossible de marcher plus de 10 metres sans entendre quelquún nous proposer un Tuk-tuk (moto-taxi), un massage, de la drogue...

    On quitte la ville un jour a vélo, pour rejoindre Roluos, a une quinzaine de kilometres a l'est. Le village est agréable, tranquille, travérsée par une riviére, avec un petit marché.

     Aprés avoir pris le repas ici (des fruits), nous prenons les pistes en direction du temple de Prasat Bakong. Sur la piste, nous croisons un scooter, ou une famille entiére (6 personnes) a pris place. Arriver au temple, il faut de nouveaux sortir quelques euros pour le visiter. On prefere donc profiter de 2 hamacs installé a l'ombre, d'un thé et d'un ananas.

     Nous rejoignons la ville par les pistes, les rencontres sont nombreuses.

     

     

     Et le ciel devient menacant.

     

     

     On croise beaucoup d'enfants a la campagne.

    Et beaucoup vivent dans un grand etat de pauvreté.

    Puisque oui, il y a de jolies paysages, des personnes sympatiques, mais pour les Cambodgiens, les conditions de vie ne sont vraiment pas faciles, il y a de nombreux problemes en terme de santé, d'éducation, d'économie...

    Quelques chiffres et exemples:

    - 5% des enfants qui naissent au Cambodge, meurent avant d'avoir 1 an.

    - 25% des enfants ne sont pas scolarisé (principalement a la campagne)

    - de nombreux enfants travaillent des le plus jeunes age, il est frequent de voir des enfants qui ont entre 5 et 10ans travailler dans les champs...

    - 1/3 de la population vie avec moins de 45 centimes d'euros par jour.

    - Proportionnelement au nombre d'habitants, il y a 10 fois moins de medecins au Cambodge qu'en France.

    - Le point positif au niveau sante, c'est que le pays n'est presque pas touche par l'obesite... En effet, peu de personnes ont les moyens d'etre obéses...

    La principale raison de cette pauvrete, c'est que le Cambodge sort de 25 ans de guerre, 25 annees ou tout a ete detruit. Le pays a du repartir de zero, il ne restait plus rien, sauf de nombreuses mines anti-personnels. Les mines se trouvent dans les campagnes, ou vit la plus grandes partie de la population, puisque les 2/3 des Cambodgiens vivent de l'agriculture. En moyenne, en 2014, chaque semaine, 4 Cambodgiens meurent en sautant sur un mines et 4 autres sont gravement blessés et souvent amputé d'un membre. Il reste environ 20 millions de mines au Cambodge... (la situation s'ameliore grace au quelques equipes de deminage qui travail sur place puisque depuis 2000, le nombre de mort par an a ete divise par 5)

    Le voyage, ce n'est pas seulement profiter des paysages, rencontrer des personnes, c'est aussi voir la réalité de la vie de ceux qui vivent loin, ceux que l'on préfere souvent ne pas voir depuis notre monde occidental, ou l'on aime réguliérement se plaindre de nos difficiles conditions de vies... Ce n'est pas la premiére fois que je suis confronté a cette pauvreté, c'était déja le cas en Amerique du sud (principalement en Bolivie et au Pérou, mais aussi en Colombie et même dans les "pays riches" d'Amerique du sud, comme le Chili) et en Amérique centrale (principalement au Honduras, au Nicaragua et au Salvador, ou les conditions sont proches de celles du Cambodge).

     Sans transitions, je quitte finalement Siem Reap. Je souhaite rejoindre le lac Tonle Sap, l'immense lac au centre du pays. Mais en cette saison des pluies, il est impossible de le rejoindre par les pistes, il faut prendre le bateau, mais les tarifs du bateau ne correspondent pas a mon budget.

     Je ne verrais donc pas ce lac. 

     Je prend ensuite la route 6, l'une des plus importante du pays, qui rejoint Siem Reap a Phnom Penh, la capitale.

     J'y traverse un village, dont la specialite est de faire de la farine. Le travail se fait en equipe.

     

     

     

    Il y a une centaine d'installation comme celle-ci le long de la route. Je quitte la route 6, en tres mauvaise etat et tres frequente, pour prendre des pistes et des routes plus tranquille. L'eau est omnipresente dans les champs.

     Puis l'immense fleuve apparait a Kampong Cham. Ce fleuve, c'est le Mekong, qui traverse 6 pays: la Chine, le Laos, le Myanmar, la Thailande, le Cambodge et le Vietnam.

     Ce fleuve va devenir mon fil conducteur dans les prochaines semaines du voyage.

     

     Je profite d'une journee a Kampong Cham pour decouvrir la campagne environnante.

     

     

     

     

     Puis je fais route vers la capitale, Phnom Penh. Les moines commencent a parcourir les routes des le plus jeune age afin de recuperer les offrandes de nourritures faites par la population locale. Devenir moine, assure aux enfants d'avoir de la nourriture et une education. 

     

     La pitse qui longe le Mekong est agreable, malgre la boue et les parties glissantes. Je me retrouve au sol a 2 reprises dans cette ligne droite:

     Les enfants continuent de me saluer, dans chaque village, devant chaque maison.

     

     

     

     Puis, les batiments sont de plus en plus nombreux. J'approche de la capitale et j'y entre en franchissant le pont Japonnais, qui enjambe la riviere Tonle Sap. Phnom Penh se trouve a la jonction de la riviere Tonle Sap et du fleuve Mekong.

     

     

    Je suis desormais bloque a Phnom Penh pour une duree indetermine, dans l'attente d'une lettre importante, qui doit arriver dans ce joli batiment de la poste. Dans l'organistion de la poste Cambodgienne, on sent l'influence de la colonisation Francaise...

    Ceci me laisse le temps de decouvrir la ville, elle aussi touche par la pauvrete. Ce qui fait le plus grand bonheur d'un bon nombre de mes compatriotes et d'occidentaux, qui peuvent profiter des nombreuses jeunes femmes (jeunes filles...) disponiblent contre un peu d'argent. Dans la ville, cette pauvrete a pousse 30 000 jeunes femmes vers la prostitution. A partir de 19H, partout dans la ville on croise de nombreux hommes occidentaux (dont beaucoup de francais), qui ont generalement entre 50 et 70ans, au bras, de jeunes filles Cambodgiennes qui dans le meilleur des cas ont entre 18 et 25ans (beaucoups de prostitues ne sont pas encore majeur) parfois pour quelques heures, parfois pour quelques semaines.

    Depuis le debut de ce voyage, j'ai souvent la nausee, honte d'etre un occidental quand je vois ce que font certains...

    Mais rassurez-vous, meme chez nous, les occidentaux, on peut trouver des personnes formidables. Dans le prochain episode, je vous parlerai de 2 francais qui depuis des annes font des choses formidables pour le Cambodge.

    Toutes les photos sont ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10205010541932013.1073741912.1496106738&type=1&l=f3b4989fed


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