• Panama

    Avant de commencer un nouvel article, je tiens a remercier toutes les personnes qui prennent le temps de lire mes histoires et de les commenter sur le blog ou ailleurs. Je lis tous les commentaires et ca me fait toujours plaisir, même si je ne prends pas souvent le temps d'y répondre...

     

    Il est temps de quitter la capitale du Panama, Panama Ciudad. Comme souvent pour quitter une grande ville, je choisis le dimanche matin, pour éviter la forte circulation. Et dès la sortie de la ville, il se dresse devant moi! Il, c'est le pont de Las Americas, qui permet d'enjamber le canal du Panama. Désolé, pas de photo de ce pont qui marque le passage entre les 2 Amériques. En effet, ce pont est une autoroute, sans bande d'arrêt d'urgence, je ne m'attarde donc pas trop. Et je me fais doubler par de nombreux cycliste en ce dimanche matin, nottament les gens qui travaillent dans le magasin ou j'ai changé les freins. Ils sont encore plus impressionnés par mon voyage après avoir vu le chargement...

    Au Panama, pour prendre la direction du Costa Rica, il n'y a qu'un axe principal, la Panaméricaine, pas très passionnante à vélo, avec beaucoup de circulation... Donc le but c'est juste d'avancer. Le Panama est un pays chère, je demande donc réguliérement que l'on m'offre l'hébérgement et le moyen le plus simple et le plus efficace, c'est d'aller voir les pompiers. L'accueil est toujours excellent, c'est toujours l'occasion de discuter de sujets variés. Et en plus j'ai accés à la douche (toujours agréable après une journée sur le vélo) et a la cuisine, quand le repas n'est pas offert... Merci donc a mes hôtes pompiers de Penonomé, Sona, San Felix, Paso Canoas...

    Sinon, le paysage n'est pas passionant dans cette région du Panama, malgré les montagnes qui apparaissent au nord. 

     

     Petite décoration chez les pompiers de Pénonomé:

     Puis un jour, sur la Panaméricaine, pour me sortir de l'ennui, un énorme bus me double. Un homme en sort la tête en criant, des choses incompréhensibles... Sans doute un fou, puis à l'arrière du bus, mes yeux s'arrêtent sur le mot Patagonie! Finalement, ce sont forcément des gens bien! 

     Le bus s'arrête un peu plus loin, la porte s'ouvre, et un enfant se jette dans mes bras... C'est Muni!!! Ou Miri, en fait je ne sais pas, vous y arriveriez vous a faire la différence entre 2 enfants de 7 ans, jumeaux et Cooréens? Car oui, les passagers du bus, ce sont Kim (le fou qui a passé la tête par la fenêtre pour crier) et ses enfants, Muni et Miri, en tour du monde à vélo (et quelques fois en bus) depuis près de 3 ans. Je les ai rencontré et j'ai passé quelques jours avec eux en Equateur, à Ambato pour être précis. Souvenez-vous, dans la casa de ciclista de Leonardo!

    On discute un long moment, la propriétaires du bus, qui est belge, est sur la route depuis 20ans. Il y a 8 ans, en Patagonie, elle a pris un auto-stoppeur Argentins, qui n'est pas descendu depuis... Une petite fille est né il y a 4ans en Equateur suite a cette rencontre. Les belles histoires, ca existe... 

    Je reprends la route et quitte la Panaméricaine vers Sona, un peu plus au sud. Le paysage change directement et devient plus intéressant, tandis que les bananes poussent tranquillements.

     La route est beaucoup plus calme, juste quelques animaux sauvages qui traversent. Comme ici par exemple, des poules...

     

     Puis, un peu plus tard, à l'approche de Puerto Vidal, l'océan Pacifique apparait entre les arbres.

     Mais il me faudra attendre le lendemain pour pouvoir le toucher et atteindre la plage de Las Lajas. Une gigantesque plage totallement déserte. Ah, non, un bus est là... Et oui on recroise toujours les mêmes.

     

     La plage est magnifique, mais il faut avancer quand même! 

     En traversant cette rivière, je croise un pêcheur, pour qui la pêche a été bonne! Je vous laisse juger:

     Je précise que l'homme a une taille normale.

    A David, la grande ville de l'ouest du Panama, je décide de prolonger un peu mon séjour Panaméen en prenant la direction de Boquete, dans les montagnes au nord. Mais rapidement une pause s'impose, comment résister a cette eau limpide, cette cascade alors qu'il fait déja très chaud (depuis mon arrivée au Panama, les températures oscillent entre 30 et 35°C chaque après-midi).

     Je reprends la route, au programme, une légére montée, longue de 40km dans une vallée.

     Pour rejoindre le village de Boquete, ou je prends quelques jours pour découvrir la région.

     Boquete, c'est le royaume des oiseaux. Quelques gros spécimens.

     Mais surtout beaucoup de petits de toutes les couleurs

     

     

     Je passe une journée a faire une magnifique ballade à vélo, sur les petites routes de montagnes. Que du bonheur!

     

     

     

     

     Je me dirige vers le sentier Los Quetzales. Les Quetzales, ce sont les oiseaux emblématiques de la région, avec d'immenses plumes. Mais je n'aurai pas la chance d'en apercevoir. Je dois me contenter de Colibris, toujours insaissisable avec l'appareil photo!  

     

     La pente est parfois impressionnante, heureusement, je n'ai pas les baggages avec moi.

     L'asphalte disparait.

     

     Puis ca devient vraiment compliqué à vélo et la nuit approche, il faut penser a rentrer.

     La région est dominée par le volcan Baru, plus haut point du Panama à 3475m d'altitude.

     

     Le lendemain je décide de tenter l'ascension, à vélo. La montée ne fait que 22km, mais avec des pourcentages énormes. Toutes les ascensions à vélo que vous pouvez connaitre sont ridicules à côté de celle-ci.

    Mais après à peine un kilomètre, le vélo refuse l'épreuve...

     Retour à Boquete. Je dois faire 8 fois le tour du village pour trouver un soudeur. Il est super sympa, m'offre la réparation. Il a l'habitude de voir des voyageurs à vélo, il est pompier.

    Je quitte finalement Boquete, sans retenter l'ascension du volcan, je préfére voir si le cadre tient sur une route plus simple. Je fonce donc vers le Costa Rica, mais le Panama me retient un jour de plus...

    De retour sur la panaméricaine, lorsque je me mets en danseuse (debout sur les pédales pour les non spécialistes), j'ai l'impression que la "pédale gauche part un peu sous le cadre". J'ai un mauvais présentiment... 

     

    J'avoue a ce moment là, l'idée de jeter le vélo dans le fossé me traverse l'esprit. Mais comme toujours, dans les moments difficiles dans ce voyage, la personne qu'il faut débarque. Un homme agé s'arrête en voiture alors que je roule lentement pour trouver une solution. Il me raconte que lorsque il avait 13ans, son père a hebergé un voyageur à vélo Hollandais. Son voyage l'avait fasciné, il veut donc discuter avec moi. Je lui explique mon probléme et il va chercher son pick-up afin de m'emmener chez le soudeur de son village. Cette fois-ci, la réparation n'est pas gratuite et très mal faite... Mais je n'ai pas le choix.

    J'arrive à la frontière avec le Costa Rica en fin de journée. Je passe la nuit chez les pompiers Panaméen de la ville frontière, Paso Canoas, dans une excellente ambiance. En allant acheter quelques aliments, j'entre dans un commerce, je fais mes achats avant de ressortir par l'autre entrée du magasin. Un truc a changer, la voiture de police est différente, puis je regarde les plaques d'immatriculations, sur toutes est indiqué "Costa Rica". En traversant le magasin, j'ai franchi la frontière illégalement (les locaux ont le droit de le faire, mais pas les étrangers) sans m'en apercevoir... Mais je reviens tranquillement au Panama pour ma dernière nuit.

    Le lendemain réveil très matinal (les pompiers en général font du bruit à partir de 5H...). Je suis à la frontière à 6H, mais elle n'ouvre qu'à 7H. 2 bus complets de surfeurs Salvadorien et Nicaraguayens attendent déjà. Il me faudra beaucoup de patience ce matin...

    Mais finalement, j'entre au Costa Rica sans problème, alors que certains ont eu de gros souci et ont dû négocier pendant plusieurs heures (C'est le cas de Ronnie et Linda, les amis hollandais qui voyagent à vélo également qui sont passé la quelques jours plus tôt. La douaniére exigeait plus de 200euros par personnes car il n'était pas en mesure de présenter un billet de sorti du Costa Rica... C'est plutôt logique de ne pas en avoir en voyageant à vélo...)

     

    Le Costa Rica et sa faune extraordinaire, c'est pour le prochain article.

    Toutes les photos du Panama, c'est ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10202664244636047.1073741859.1496106738&type=1&l=6ab1aa64cd

    L'itinéraire c'est ici: http://www.umapper.com/maps/view/id/152304/

    Les statisques, c'est ici: http://www.2rouesvagabondes.fr/itineraire-et-statistiques-a74270453

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  • Commentaires

    1
    brigitte est chistia
    Lundi 9 Décembre 2013 à 12:49

    superbe le commentaire est les photo toujours aussi belle bon courage bisous

    2
    FRANCOIS DESPREZ
    Lundi 9 Décembre 2013 à 14:59

    Encore de très belles photos qui font rêver.

    Je me demande si les pompiers de Templeuve et leur lieutenant Papis seraient aussi accueillants avec des touristes d'Amérique Centrale qui passeraient en vélo dans la Pévèle ?

    Bonne suite de périple

    François Desprez

    3
    Lundi 9 Décembre 2013 à 19:01

    Je me pose souvent cette question... Et en France, comment serait l'accueil? Certains voyageurs à vélo qui ont voyager en France, disent que l'accueil est moins naturel dans notre pays, la peur de l'inconnu, de l'étranger... En Amérique Latine, il est naturel de parler avec quelqu'un dans la rue, sans connaitre cette personne avant.

    Et pour ce qui est des pompiers, ou autres (l'hébérgement ici peut fonctionner avec les pompiers, mais aussi les douaniers, les centres de la croix rouge, ou meme la police peut vous offrir un espace sur leur terrain ou dans leurs locaux... Et ca fonctionne bien sur également avec des "personnes lambda"), je crois qu'en france, il y en a de très sympatique également, mais les réglements sont sans doute plus dur. Ils ne disposent pas de la meme liberté je pense.

    Avant de revenir à Templeuve je ferais un petit tour à vélo en France pour vous donner mon avis sur "notre accueil". Mais c'est comme dans tous les pays, il y a des gens formidable, prêt a accueillir le voyageur.

    4
    tes parents
    Lundi 9 Décembre 2013 à 19:57

    comme d'habitude toujours aussi passionnant avec tes photos et tes commentaires,

    tu pourras passer a Huquinville tu verras tu seras bien accueillir,

    bon courage pour la suite.

    tes parents  

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