• Du Pérou a l'Equateur

    Revenons donc a Trujillo, ville du nord du Pérou, avec a l'ouest l'océan Pacifique et a l'est, le désert puis la montagne. Mais si beaucoup de voyageurs a vélo passe par Trujillo, c'est surtout parce qu'on y trouve la casa de ciclistas de Lucho! Depuis des années, Lucho, Péruvien passioné de vélo, accueil les cyclistes qui passent par sa ville! Il leurs offrent un toit, pour quelques nuits, un lieu pour échanger avec les autres voyageurs, propose un service de révision compléte du vélo et surtout un accueil des plus chaleureux!

    Lucho a héberger son premier voyageur a vélo en octobre 1985, quelques jours avant ma naissance... Ils seront 4 a s'y arreté cette année la, puis 2 en 86, 15 en 87... Et en arrivant je suis le 1886 voyageurs a vélo a y etre héberger... C'est juste impressionant, le lieu et Lucho sont devenu mythiques pour les voyageurs a vélo en amérique du sud. Depuis quelques années, il recoit entre 150 et 200 voyageurs par an! 

    Lucho est un passionné de vélo, au grand coeur, il aime toujours partager son histoire et écouter celle des voyageurs. L'un des grands moment de la vie de Lucho, c'est l'été 2000! Des voyageurs a vélo qu'il a héberger se cotisent pour lui offrir la possibilité de vivre l'un de ses plus grands réves: Un voyage en France pour assister au Tour de France. Pendant 3 semaines il suivra la course. On sent encore l'emotion dans sa voix lorsqu'il en parle. Il assiste a la 2nd victoire de Lance Armstrong. Son fils qui né quelques années plus tard se prénome... Lance.

    Dans la casa de ciclistas, il y a aussi 2 portraits géants, le premier c'est celui de Manuel, un voyageur a vélo Argentin, assasiné sur les routes du sud du Pérou par un chauffard ivre. Le second, celui d'une jeune voyageuse Belge, en septembre 2012 elle était en route pour rejoindre la casa de ciclista de Lucho, il ne lui rester que quelques dizaines de kilométres a faire, mais un chauffeur de poids-lourds a décidé qu'elle n'avait pas sa place sur la route a vélo et que son voyage et sa vie devaient donc s'arreter-la... Le chauffard est toujours en liberté au volant de son camion... Lucho millite beaucoup pour le droit au cyclistes d'exister au Pérou, mais la tache est trés compliqué, pour la majoritée, il est inpensable de freiner et perdre quelques secondes pour ne pas mettre la vie d'un cycliste en danger. Si une situation dangereuse se présente, le chauffeur enfonce le klaxon et l'accélerateur, si vous voulez survivre vous devez vous jetez hors de la route...

    Voila pour l'histoire rapide de la casa de ciclistas de Trujillo. J'y arrive un vendredi soir, aprés 290km en 2 jours. Ce soir la, je partage ma chambre avec un jeune VTTiste de la région. Il participe a une compétition le lendemain prés de Trujillo. Aprés longue discussion, Lucho a une idée stupide... "Jérémie, si tu la faisais la course demain?" Aprés longue hésitations, les 2 arrivent a me convaincre a 23H. Le probléme c'est que je n'ai pas de VTT... Lucho propose de transformer le vélo de voyage en VTT. On démonte les portes-baggages, gardes-boues... On fait de la mécanique jusqu'a 1H du matin.

    Le lendemain, réveil a 7H, on embarque dans un mini-bus en direction du village de Poroto, au coeur de la montagne a 40km a l'est de la ville. C'est la journée du sport dans la ville, course d'ane, course VTT, course a pied et tournoi de football sont au programme. Je m'inscrit, dossard 61, petit échauffement et ca y est on est sur la ligne de départ. Il faut avouer que j'ai la pression, tous les regards sont tournés vers moi, j'ai l'obligation de faire une bonne course.

    J'ai déja raconté l'histoire sur facebook, donc voici un petit copier-coller:

    "le circuit: Depart en cote de 2km, puis 2 tours de 14km, 7 premiers km en descente, puis une montée de 7km. Depart rapide, je suis 5éme en haut de la premiére bosse. Il y en a 2 qui prennent le large qu'on ne reverra plus et regroupement dans la descente derriere, on se retrouve a un groupe de 6. Le mec devant moi chute dans la partie compliqué de la descente, mais je passe. Dés le debut du col on part a 2, a 3km du sommet j'accélére, je me retrouve seul 3éme. Au passage sur la ligne, le speaker est trés motivé et j'ai le droit a une ovation du public... Mais au second tour je me fait reprendre puis laché dans la descente... (le velo de voyage ce n'est pas un VTT...). J'aborde les 7 derniers km d'ascensions avec 15 secondes de retard, mais impossible de revenir. Les jambes sont lourdes, sans doute les 165km de la veille... Faudra se contenter de la 4éme place... Mais super experience la course VTT avec le vélo de voyage, super ambiance entre les coureurs et super public. Un Grand moment!"

     Aprés la course, je reviens a vélo a Trujillo (40km). C'est du faux plat descendant, mais vent de face...

    Je retrouve la casa de ciclistas. Le vélo a le droit a une révision compléte, ca ne lui fera pas de mal aprés 9 mois de voyage. Lucho fait cela avec soin, il démonte et vérifie tout, il y passe plusieurs heures.

    "Euh Lucho, pourquoi il n'y a plus de chaine sur mon vélo? Et qu'est-ce que tu as fait des pédales?" 

    On est 6 voyageurs dans la casa et 4 vélo de voyage... La raison, 2 couples de Francais voyagent en tandem, Laurent et Anne d'un coté, Hervé et  Isabelle de l'autre (http://boldair2.wordpress.com/). Le hasard a fait qu'ils ont commencé leurs voyages le meme jour, a Quito, depuis ils se croisent réguliérement. Leurs objectif, rejoindre Ushuaia... Il faut avouer, ils trichent un peu, ils prennent parfois le bus... Le 6éme, c'est Thomas un Allemand aprés un voyage d'un an en 2004-2005 (Alaska - Panama), il se lance cette fois dans un tour complet de l'Amérique du sud. Il vient de quitter Quito, il est parti pour 2 ans environ (http://www.reisen-mit-und-ohne-rad.de/).

    L'ambiance est excellente, mais la vendeuse de hamburger au coin de la rue sait deja combien de hamburger je veux et avec quelles sauces avant que je parle... C'est un signe il est temps de quitter la ville. Aprés une derniére soirée ou Lucho me parle de Paijan, je quitte la ville, direction le nord et le désert.

    Le premier jour, je traverse donc Paijan, ville trés connu pour une grande spécialitée: L'agression de voyageurs a vélo pour leurs voler un maximum de chose. La technique est simple, il repére le ou les cyclistes dans la ville puis le suivent dans le désert a la sortie de la ville... Mais les agressions ont fortement diminué ces derniers temps. La meilleure solution reste de traverser la ville trés vite pour ne pas leur laissez le temps de se préparer. Ce que je fais. A la sortie de la ville, la police m'arréte, on discute et il décide de m'escorter dans les premiers kilométres du désert. Je fais donc une heure et une trentaine de kilométre sous l'escorte de la police.

    Tout se passe sans problémes, je poursuit ma route dans le désert, pas toujours joli...


    Comme presque partout au Pérou, le bord de la route resemble a une décharge (ici c'est extréme quand meme).

    C'est enfin plat aprés 2 mois de montagne, ca roule bien, en plus il y a un léger vent de dos... 209km ce jour-la, 238km le lendemain.

    Le paysage est monotone:


    Et la route c'est ca:

    Puis retour de la végétation:

    Je passe une nuit a Piura, ma derniére nuit au Pérou. Je prends en effet la route de l'Equateur. Cette derniére journée au Pérou est peut-etre la plus agréable. Le paysage est joli, les gens sont agréables, les animaux me regardent passer:

    Ou continue a brouter:

    Les enfants jouent:

    Mais il fait trés chaud:

    On se repose donc a l'ombre:

    Puis dans les riziéres:

    Ca s'active:

    Et ca y est, la frontiére est la. Les formalitées sont trés rapides et j'entre en Equateur!

    Je passe la premiére nuit a Macara, ville frontiére. Mais mauvaise surprise ma carte bancaire ne fonctionne pas dans les 2 banques de la ville. Je vais devoir vivre les premiers jours en Equateur avec seulement quelques dollards Américains (la monnaie de l'Equateur).

    Je pensai faire les 200km vers Loja premiére grande ville en 3-4 jours, mais le manque d'argent m'oblige a le faire en 2 jours.

    Comme prévu, le premier col Equatorien est trés pentu. Ce n'est pas facile, mais quelque chose a changé en passant la frontiére... D'abord le bord des routes ne ressemble plus a une déchetterie, puis surtout, ici les voitures respectent les cyclistes! Quel changement, les chauffeurs ralentissent si une autre voiture arrive en face, le klaxon ne reste pas enfoncé pendant 10 secondes pour nous dire "Dégage de ma route, co.....!!!". Quel bonheur de rouler dans ces conditions!

    Puis le paysage change.

    Je monte un long col pour rejoindre en début de nuit le village de Catacocha. Je n'ai pas de quoi payer un hébergement, je vais donc voir les pompiers. Enfin le pompier, il est seul dans la caserne et m'offre directement un lit! Les pompiers, toujours aussi sympas, quelque soit le pays!

    Le lendemain, lors d'une pause, je peux tester la solidarité Equatorienne, un automobiliste vient me parler et me propose de m'offrir a boire et a manger. Je peux donc rejoindre Loja sans probléme.

    Il me faudra 6 banques avant d'en trouver une ou ma carte fonctionne...

    Je suis malade en arrivant a Loja, je m'y repose 2 jours avant de reprendre la route vers Cuenca. 

    Les routes restent extrémement difficiles. Quant au paysage, il verdit:

    Mais si le paysage est si vert, c'est parcequ'il pleut réguliérement. J'ai souvent le droit a des averses.

    Mais l'eau tombe aussi sous forme de cascades:

    Lors d'une pause repas je me fait un nouvel ami:

    En Equateur, les chiens n'ont pas le courage de marcher...

    Mais ce n'est pas la grande forme pour moi, les 3 jours pour rejoindre Cuenca sont compliqués.

    Ne pas se fier aux apparences...

    Mais je rejoint finalement la magnifique ville de Cuenca. Il est agréable d'y flaner sous le soleil. Je vous laisse découvrir en photos:

    Et pour finir, le parc El Paraiso, au coeur de la ville:

    Voila pour cet article. Le retard dans le blog est enfin effacé, puisque je suis encore a Cuenca.

    Les photos sont visibles ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10201949622130931.1073741850.1496106738&type=1&l=7d4eb3f2b4

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  • Commentaires

    1
    tes parents
    Samedi 31 Août 2013 à 09:02

    toujour de très bellle photos et de très bon reportage, on voyage grasse a toi,

    on attend la suite avec impatience,

    bon courage et bonne route.

    tes parents 

    2
    FRANCOIS DESPREZ
    Samedi 31 Août 2013 à 17:54

    Bonjour Jérémie,

    De plus en plus impressionnant ! 

    Vous allez changer d'altitude, de climat, de nourriture etc.

    De quoi éprouver un organisme même très entrainé et endurci depuis le début du périple.

    Pensez donc à vous ménager un peu. Vous avez le temps après tout !

    Cordialement

    François Desprez

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    3
    ta marraine brigitte
    Dimanche 1er Septembre 2013 à 20:19

    bonjour jeremie

    tu mous fait rever avec tes photo est avec le reportage que tu nous explique

    je trouve ca fomitable avoir le courage de faire ce circuir pour la

    la nourriture le climat etc encore bon courage est bonne route

    marraine brigitte

     

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