Je commence a avoir beaucoup de retard dans l'écriture du blog, je vais donc essayer de faire court dans cet article, sans entrer dans les détails...

Repartons donc de Cusco, ce n'est pas la grande forme, je suis un peu malade, les 2 premiers jours sont compliqués... J'ai choisi de traverser le Pérou en restant dans la cordillère des Andes. Beaucoup rejoigne le nord en longeant le Pacifique, plus facile et plus rapide... Je souhaite faire cette zone rapidement, j'ai quelques impératifs de date et je préfére prendre mon temps et profiter d'autres régions un peu plus tard.

Oui, mais... Le relief ne m'aide pas, onze col séparent Cusco et Cerro de Pasco, la plus part a plus de 4000m avec des interminables ascensions (souvent près de 50km) suivis d'interminables descentes. Il me faut 14 jours particulièrement difficiles (dont 13 sur le vélo) pour faire les 1200km jusqu'à Cerro de Pasco.

Parmi les moments marquant de ce périple, l'ascension après la ville d'Abancay. Quelques dizaines de kilomètes après Abancay, je quitte la route et emprunte une piste. Mais je suis rapidement bloqué par des travaux. Les 100 prochains kilomètres de pistes vont être transformés en route, mais pour l'instant c'est un immense chantier... La piste n'est ouverte qu'une heure tôt le matin, une heure le midi et une heure le soir. Ca commence donc par 2H d'attente!

Puis l'ascension commence.

Il me faut tout l'après-midi pour m'approcher du sommet, mais a quelques kilomètres, des grues sont en train de faire tomber d'énormes rocher sur la piste. Nouvelle pause forcée d'une heure trente. Il fait presque nuit en repartant, pas de possibilité de camper avant le prochain petit village (piste de montagne en corniche). Je demande au premier homme que je croise, Antonio, où il y a possibilité de dormir. Il me dit tu peux camper sur la place du village.

Ou tu peux venir chez moi, on a une chambe avec un lit. J'opte pour la 2nd option. Très bon choix, Antonio et sa femme sont d'une gentillesse incoyable. On partage le repas du soir et le petit déjeuner, sous le regad des Cuys, qui pour ces 2 repas ont la chance de ne pas être au menu.

Ma chambre:

La cuisine, avec la femme d'Antonio:

Le lendemain il faut reprendre la piste. Ils me proposent de m'offrir un cuy vivant, que je pourrai tuer et cuisiner quand j'aurai faim... Je repars sans.

Le jour ou je franchi le cap des 10 000km, la météo est détestable (voir autre article). Pluie, froid, brouillard...

Autre bon moment, la remontée de la vallée du Rio Mantaro.

Dans cette vallée, je me fait à nouveau héberger par une famille formidable... Et leur perroquet, un peu moins sympa... Il essaye de me manger le bras quand il monte dessus.

Un peu plus au nord, je retrouve les hautes altitudes, avec de hauts plateau, toujours jolis. Et on retrouve la faune typique.

Et les petites fermes qui vont avec...

Et on peut aussi y croiser le champion du Pérou de contre-la-montre...

A l'approche de Cerro de Pasco, j'ai des problèmes de pédales. Et c'est très compliqué d'acheter de bonnes pédales ici. J'achète 4 paires de pédales en une semaine. Elles sont en plastique (très bon marché, 2€) et de très mauvaises qualité. A 15 kilomètres de Cerro de Pasco, je n'ai plus de pédales et je dois rejoindre la ville à pieds.

Cerro de Pasco, à 4380m d'altitude est la ville  la plus haute du monde... Mais pas la plus jolie... C'est une ville minière de 70 000 habitants.

Voilà pour cet article, le pochain sera beaucoup plus intéressant, avec les traversées de 3 magnifiques chaines de montagnes avec de nombreux sommet à plus de 6000m, la cordillière de Raura, la cordillière de Huayhuash et la cordillière Blanche. L'homme et la machine seront mise à rude épreuve... Mais cette aventure c'est le prochain épisode...

Toutes les photos ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10201820845151587.1073741847.1496106738&type=1&l=c0e5ed29ee