• Cordillière de Raura - Huayhuash - Blanche

    Avant de commencer ce nouvel article, j'ai un problème avec une de mes cartes mémoires d'appareil photo. Je n'y ai plus accée (On me dit carte non formaté, accée impossible...), donc si quelqu'un connait une solution (sans formater la carte et ainsi perdre les photos), qu'il n'hésite pas a se manifester... Le début de l'article sera donc sans photos.

    Cerro de Pasco, la ville la plus haute du monde. Après une nuit dans cette ville, il est déjà temps de partir. En quittant la ville, je quitte également l'asphalte que je ne reverrai plus avant plusieurs centaines de kilomètres. Je pars vers le nord-ouest, vers Yanahuanca. La piste m'emmène sur un plateau entre 4000 et 4500m d'altitude, au milieu de nombreuses lagunes et de petites collines. C'est agréable de retrouver ce type de paysage, mais après une cinquantaine de kilomètres il faut plonger sur Yanahunanca.

    La journée du lendemain est particulièrement éprouvante, avec 52km d'ascension pour rejoindre le sommet d'un col a 4732m. La fin de la montée me semble interminable, mais a une dizaine de kilomètres du sommet, les sommet enneigé de la cordillière de Raura aparaissent. C'est juste magnifique! Cette photo n'est pas de moi, mais c'est pour vous donner une idée:

    Ensuite, enfin la descente vers Oyon, où je passe la nuit. Et le lendemain, il faut traverser la cordillière de Raura, par un col à 4820m... Et oui, je roule à vélo à une altitude supérieur à celle du Mont-Blanc, toît de l'Europe...

    La montée sur une piste est magnifique, en lacets avec de chaque côté des sommets entre 5000 et 6000m avec a leurs pieds des lagunes d'un bleu incroyable. L'ascension est plus pentue et passe donc beaucoup plus vite que celle de la veille. Dans la descente je traverse la mine Raura. Puis la piste se sépare en 2, sans aucune indication. Mon intuition me dit d'aller à gauche et de quitter la piste principale. Mais après 3 kilomètres de descente, je doute et fait demi-tour. Au loin, je vois la piste descendre vers une lagune, puis elle semble disparaitre. Au moment ou je reviens au croisement, je croise enfin une personne. Mon intuition était la bonne, je viens de faire un aller-retour pour rien...

     

    Je rejoins un tout petit village, une trentaine d'habitants, Antacallanca. Je vois 2 femmes qui discutent, elle me proposent directement de dormir dans leur épicerie. Encore une belle rencontre, un bon moment autour d'un repas partagé. Plus le village est petit et isolé, plus il est simple de trouver un toît...

    Je quitte le village le matin, la piste continue le long de lacs et de lagunes, toujours aussi beau et juste 2 "petits cols" en début de journée (à 4273m et 3920m). Mais en fin de journée, après une pause sympa dans un petit village, où je suis rapidement très entouré, dans une bonne ambiance (je pose pour les photos...), commence une terrible ascension. Elle fait a peine 10 kilomètres, mais la première moitié est tellement pentue que je passe 90% du temps à côté du vélo a le pousser... Cette piste me mêne à Queropalca.

     

    Le jour le plus dur!

    Le lendemain, je souhaite rejoindre Chiquian. Tout le monde dans le village est unanime: "tu montes ce col, tu descends et c'est bon, tu es arrivé, c'est facile..." Je vais sans doute vivre ce jour là, l'une des journées les plus difficile du voyage...

    Tout commence plutôt, bien, une ascension sur une piste, toujours un décor grandiose au coeur de la cordillière de Huayhuash.

    Voici la seul photo (un petit montage) que j'ai pu récupérer:

     

    A l'approche du sommet à environ 4700m d'altitude, de jolies lagunes, mais la piste devient de plus en plus mauvaise et je n'ai quasiment pas vu de véhicules de toute la journée... Puis la descente commence, la piste continue a se dégrader, puis après quelques kilomètres de descente, elle disparait!

    Je me retrouve au milieu de la nature, 2 solutions, faire demi-tour, remonter tous les cols et faire plus de 200km de détours ou tenter de traverser cette zone pour rejoindre une autre piste. La veille, un homme m'avait dit qu'il n'y avait plus de piste dans la descente pendant 10 kilomètres, avant d'en rejoindre une autre... Mais ensuite tout le monde dans le village au pied du col m'a dit le contraire, j'ai donc écouter la majorité...

     

    C'est parti je m'engage dans cette vallèe, très marécageuse, je marche en poussant le vélo, j'ai souvent les pieds dans quelques centimètres d'eau. Puis il y a des petites rivières à traverser. Dans l'une d'elle la roue arrière se plante dans un mélange d'eau et de bout, sur une quarantaine de centimètres. Les saccoches trempent dans la boue, heureusement elles sont bien étanche. Il me faut 2-3 minutes d'effort pour sortir le vélo de cette mauvaise posture. Puis enfin je croise un jeune pécheur qui me confirme qu'il y a une piste à encore 2H de marche. Je continue, puis enfin la piste apparait au loin, mais avant ca, une descente très compliquée, trés pentue. Après plus de 4H de traverser, c'est enfin la fin de la galère...

    Au fait, non ce n'est que le début...

    Une nouvelle ascension commence, le vent se lèvent et le ciel se couvre. Puis les premiers flocons tombent, ca se transforme rapidement en tempête de neige, avec un vent violent. Il ne fait pas trop froid (environ 5ºC), donc la neige ne tient pas au sol, pour l'instant... Mais au court de la montée, la température chute rapidement, le paysage commence à blanchir, puis c'est au tour de la piste. La neige continue de tomber fortement, je suis encore à 10km du sommet (A ce moment là je n'ai aucune idée du lieu ou je me trouve et de la durée de l'ascension) mais je continue. Je commence à être frigorifié. Mais, je dois continuer, puis enfin le sommet, je suis à 4730m d'altitude, en hiver dans la cordillière des Andes sous une tempête de neige...

    Mais enfin la descente, enfin la libération! Enfin c'est ce que je crois... Je prends rapidement de la vitesse sur un mélange de boue et de neige. Mais très vite je me rends compte que les freins ne répondent pas. Les patins commence à être usés et les jantes sont pleine de boue, impossible de freiner. Mais la vitesse augmente, 30km/h... Je tente de freiner avec les pieds, en vain, ils glissent sur la boue et ne me ralentisse absolument pas... 40km/h. J'opte ensuite pour rouler dans les tas de neige sur le côté, je ralentit légérement, mais sous les tas, il y a beaucoup de pierre, ca devient vraiment dangereux...

    Puis sur un tas de neige et de pierre au milieu de la route je me mets de travers, je ralentit enfin, 20km/h. C'est le moment... Le moment de sauter du vélo. Je descends en mode cyclo-cross et lache immédiatement le vélo qui tombe. Mais j'arrive a atterir sur mes pieds... Plus de peur que de mal.

    La suite de la descente se fait à pied. Il commence à faire nuit, mais aucun endroit propice pour camper et je préfére descendre pour gagner quelques degrès... La neige cesse enfin. Puis je repère dans la nuit un terrain un peu près plat. J'installe la tente sur la neige! Enfin la fin de cette journée, je peux dormir au chaud dans mon duvet... Demain sera un jour meilleur, enfin...

    Le vélo est totallement gelé au réveil. Rempli de boue, tout a gelé, le dérailleur ne bouge plus, les freins sont bloqués... Par chance ce matin, c'est grand soleil. J'attends que le soleil arrive sur le terrain ou je campe, puis le vélo dégel lentement. 3H après le réveil, je change les patins de frein et je continue la descente. Quel bonheur de descendre avec des freins!

    Autre problème, on est dans la zone touristique de la cordillière de Huayhuash, a 2 reprises, on me demande un droit de passage pour emprunter la piste. Le second est très chère... Je refuse de payer cette somme très élevé pour emprunter juste une petite portion de piste, en très mauvais êtat. De longues négociations commencent... J'ai sans doute rencontré le mec le plus con de la terre! Il s'enrichit en raquetant les touristes qui passent par ici et ne fait rien de ses journées... Il est près a rester allonger là toute la journée tant que je n'ai pas payer... C'est pour la communauté dit-il, les llamac.

    Je confirme, le Pérou n'est pas toujours agréable dans les zones touristiques et on y rencontre des gens détestable, qui ne respectent absolument pas les voyageurs... Dans certaines zones de la cordillière de Huayhuash, il faut payer l'équivalent de 7 nuits d'hôtel pour faire une nuit de camping sauvage, a des personnes qui ne sont même pas propriétaire du terrain...

    Une nouvelle longue ascension se présente. Et dire qu'en quittant Queropalca, on m'avait dit que c'était facile jusqu'à Chiquian, juste un col... C'est la 3ème ascension!

    Mais j'atteinds enfin Chiquian en fin de journée. Et le lendemain je retrouve l'asphalte pour terminer l'ascension du col qui culmine à 4264m. Puis ca descend en pente douce dans une vallée jusqu'à la ville de Huaraz. Je me repose quelques jours dans cette ville dans une bonne auberge avec des gens très sympa!

    Ca, c'est la vue depuis la terrasse:

    En quittant Huaraz, je prends la direction du Huascaran, plus haut sommet du Pérou, à 6768m.

    Puis à Carhuaz, j'entame l'ascension du Punta Olimpica, 50km d'ascension, 60 lacets pour atteindre les 4890m d'altitude. Mon idée est de traverser la cordillière Blanche afin de rejoindre la forêt Amazonienne.

     Mais après 26km d'ascension, tout se complique... Le cadre vient de casser.

     

    Je décide de redescendre à Carhuaz. Le premier 4*4 qui passe s'arréte et me ramène au pied de l'ascension. Le chauffeur connait un soudeur et me dépose directement chez lui.

    Quelques dizaines de minutes plus tard le vélo est prêt a repartir.

    Mais cet incident m'oblige à changer d'itinéraire, je décide finalement de descendre le long de la côte Pacifique, là où il y a plus de ville et où une nouvelle réparation sera plus facile.

    Le lendemain je m'engage dans le cañon del Pato. La piste au fond du canyon passe par plusieurs dizaines de tunnel.

    Dans ce canyon, je croise un voyageur à vélo Québécois. Longue discussion, puis un 3ème voyageur à vélo arrive, il est suisse. Après une heure de pause, je reprends la route, pendant qu'eux discutent encore.

     Puis c'est la fin du canyon, je retrouve une vallée.

     

    Pour la nuit je trouve refuge dans un petit village (3 maisons). 3 magnifiques chatons me tiennent compagnie.

    Puis la végétation commence a être de plus en plus rare.

    Je croise un voyageur à vélo Argentin. Il me parle du raccourci pour rejoindre Trujillo. Une piste privée qui ne figure pas sur les cartes permet de gagner plusieurs dizaines de kilomètres. Après avoir franchi cette barrière, je me retrouve face à 3 hommes lourdement armés, qui contrôle l'entrée du site.

    Je pose pour les photos à leurs côtés. Puis c'est le désert.

    Je rejoint la Panaméricaine, puis la ville de Trujillo, où je suis héberger dans un lieu mythique pour les voyageurs à vélo en Amérique du sud: La Casa de ciclistas de Lucho. Mais cela, j'en parlerai dans le prochain article.

     

    Les photos sont visibles ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10201909628851124.1073741849.1496106738&type=1&l=dd2a5c2987

    La page itinéraire et statistiques a été mise à jours.

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  • Commentaires

    1
    tes parents
    Lundi 26 Août 2013 à 22:23

    on prend beaucoup de plaisir en regardent ton blog avec les photos et les reportages,

    bon courage et bonne route

    tes parents

    2
    Mercredi 3 Janvier à 21:56
    Your journal not ever falters to expose me to totally singular viewpoints in the most relatable way. You've got a rare gift!
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