• Centre de la Colombie

    Pour le retour à Melgar, les températures sont toujours aussi élevées. Après un petit détour, je traverse une nouvelle fois le Rio Magdalena et entame l'ascension du très long faux plat qui conduit à Ibagué, 800m plus haut.

     Je prends le temps de découvrir Ibagué, avant de reprendre la route 3 jours plus tard. Je sais dès le départ que cette journée va être difficile. Le menu du jour c'est montée, montée, montée, montée... Je ne suis pas encore sortie de la ville qu'une crevaison m'oblige déjà a m'arrêter.

     Cette si longue ascension, c'est la Linea. la première partie est assez irrégulière, avec même quelques parties qui redescendent. Dans une des descente, une longue file de voiture est arrêter. Il vient d'y avoir un accident entre une voiture et un camion sur l'un des viaduc que compte cette route. Il y a malheuresement beaucoup de circulation sur cette route. Lorsque j'arrive, les ambulances quittent les lieux. le temps d'attendre que les policiers fassent leurs travail, la conversation s'engage avec les motards qui attendent également pour passer. On m'annonce que ce col est le plus dur de Colombie... Je comprends qu'il va encore me falloir quelques heures pour voir le sommet.

     Lors de la pause repas dans un village à un peu plus de 20km du sommet, on me confirme que c'est le col le plus dur de Colombie et que la partie qu'il me reste a faire est bien plus dur! Les Colombiens savent comment vous motiver...

    Mais après de longues heures de pédalage, j'atteinds enfin le sommet. Ce col depuis Ibagué présente plus de 3000m de dénivellé positif, sois l'équivalent de 2 fois le mont Ventoux ou 3 fois l'Alpe-d'Huez. Je m'arrête dans le premier village de la descente pour une bonne nuit de sommeil.

    Je suis désormais dans la région du café, et je rejoinds le villlage de Miontenegro pour visiter le parc du café, mais finalement le prix de l'entrée me fait faire demi-tour. Aujourd'hui je croise plusieurs personnes qui me félicitent, ils m'ont vu hier dans l'ascension de la Linea.

    En quittant Montenegro, je m'éloigne des grands axes pour une agréable journée sur des routes peu fréquentées, mais très vallonées. Le lendemain, 2 cols pour atteindre la ville de Manizales. 

     

     

     

     

     J'y arrive en milieu d'après-midi, mais je ne m'y arrête pas. Pour la seconde fois en trois jours, je vais traverser la cordillière centrale. Mais la nuit me rattrape vite, peu d'endroit où dormir, il y a peu d'habitations. je trouve finalement une terrasse pour m'accueillir.

     Le lendemain, reprise de l'ascension dès le lever du jour, ce col culmine à 3700m.

     

     Et il passe au pied du Nevado del Ruiz, volcan à 5321m. Je ne le verrai pas, il est dans les nuages. Ce volcan et l'un des plus meurtrier d'Amérique du sud. En 1985, 3 jours avant ma naissance, il entre en éruption. 25000 personnes perdent la vie ce jour-là.

    La descente est agréable et la température monte petit à petit. 

     

     Je rejoinds les rives du Rio Magdelana, la chaleur est une nouvelle fois présente, comme mes plus fidéles supportrices:

     Mais un peu plus loin, lors d'une petite pause hydratation, un bruit dans les arbres attire mon attention. Cette fois-ci c'est un animal un peu moins courant...

     Ils sont 4 ou 5 dans les arbres.

     L'observation dure 15 minutes avant qu'ils ne disparaissent.

    Je traverse l'imposant Rio Magdalena.

    Regardez la taille de la barque sur la photo suivante. 

     Le soir un violent orage éclate. J'avais hésité entre dormir sur une plage ou sous un toit dans l'agréable village de Puerto Triunfo. J'ai fait le bon choix, l'orage dur plusieurs heures. Mais le lendemain matin le soleil est là pour quitter le village.

     Je visite un peu plus loin l'hacienda Napoles. L'hacienda Napoles c'est quoi? C'est une gigantesque ferme, qui a appartenu à Pablo Escobar. L'un des principaux baron de la drogue dans les années 80. Il devient l'un des hommes les plus riches de la planéte. Il est aussi le responsable de nombreux assasinats et d'attentas. Il tue 3 des 5 candidats à l'éléction présidentielle de 1989 et est le responsable de l'explosion d'un avion de la compagnie Avianca, faisant 107 morts, entre autres...

    Il a acquis l'hacienda Napoles afin d'en faire une plaque tournante du traffic de drogue. Et il a fait l'acquisitation de plusieurs espèces exotiques, de facon illégal bien-sûr. Fin 1993, l'armée Colombienne met un terme aux activitées de Pablo Escobar à Medellin en le tuant. Le gouvernement Colombien récupére l'hacienda Napoles et les animaux pour en faire un zoo, un parc aquatique et un musée.

    Je visite donc cette hacienda, les paysages sont magnifiques.

     Je longe un petit lac.

     Et découvre ses habitants:

     

     

     

     De nombreux animaux sont présents dans le parc.

     

     

     

     Il y a également un parc aquatique, mais il n'est pas conseillé de se baigner dans tous les plans d'eau...

     Un espace est réservé aux papillons, très nombreux en Colombie.

     

     Je visite ensuite le musée qui retrace la vie d'Escobar.

     Mais il est temps de reprendre la route.

     

     Le soir, j'atteinds le camping du Rio Claro ou je passe la fin de semaine. Il y a un jour férié, il y a donc beaucoup de monde. Je passe un agréable week-end, en compagnie de francais, d'uruguayen et de colombiens. Au programme, baignade dans les eaux claires du rio, exploration du canyon, musique, barbecue, maté... Je parle bien de la boisson, populaire en Argentine mais aussi en Uruguay.

     

     

     

     3 jours plus tard, je prends la direction de San Luis et je vais une nouvelle fois traverser la cordillère centrale. Je rattrape rapidement un couple de voyageurs à vélo Argentino-Colombien. On fait quelques kilomètres ensemble, mais rapidement nos itinéraire se sépare, ils disposent de peu de temps et prennent la route la plus simple, alors que je fais quelques détours, pour passer nottament devant la cascade La Cuba.

     Je prends le temps de m'arrêter.

     Et même de repérer l'Iguane qui se cache sous la cascade.

     Il y a quelques années, la région était totallement inaccesible a cause de la guerilla, mais la Colombie a changé... Un peu plus tard, un passager clandestin embarque sur mon sac à dos.

     A San Luis, une petite marche par de petits sentiers me permet de voir une autre cascade.

     

     En quittant San Luis, je quitte également l'asphalte pour un nouveau col.

     

     Les nuages offrent un joli spectacle.

     J'arrive à une intersection, je doit être a environ 20 kilomètres de Guatapé, par un difficile col, sur une petite piste. Mais tout le monde me la déconseille, et m'indique une autre route, plus facile. Je descends donc vers le prochain village.

     

     On m'anonce désormais que Guatapé est à 60km et qu'un gros col m'attends... J'ai donc fais 60 kilométres de détour pour rien... Enfin si, le paysage est joli. Après une nuit à San Rafael, j'entame l'ascension de ce col. Je la fais en compagnie d'un sympatique VTTiste. Au sommet on s'accorde une pause autour d'un délicieu jus de fruit, comme on en trouve beaucoup en Colombie. On reprend la route, pour arriver sur les rives du lac de Guatapé.

     

     Puis c'est l'entrée dans le magnifique village de Guatapé. Les images parlent d'elles même.

     

     

     

     Certains jouent au football (la Colombie, vient de se qualifier pour la prochaine coupe du monde en Amérique du sud, en compagnie de l'Argentine, du Chili et de l'Equateur...).

     D'autre m'observe avec curiosité.

     On passe une agréable soirée sur la plazoleta, en compagnie de Deiman, un Mexicain et de Derek, un américain à moto, sur la route depuis 10 mois.

     L'autre centre d'interêt dans la région, c'est la pierre d'El Peñol. Une roche de 200 mètres de haut, qui offre un magnifique point de vue après avoir gravi les 740 marchent qui mênent à son sommet.

     

     

     

     Retour à Guatapé.

     Je ne choisis pas la route la plus simple pour quitter le village.

     Je prends la direction de Medellin, une des plus grande ville du pays. Une nouvelle fois, je quitte la route principale, au programme, plusieurs cols et surtout une descente... On me prévient avant et me demande si j'ai de bons freins. Le premier panneau annonce la couleur.

     La route est humide et rapidement je me rend compte que je n'ai plus de si bon freins que ca... La descente ne fait que 6km, mais à 12% de moyenne avec des passages à plus de 25%. Je croise 5 courageux cyclistes qui font l'ascension.

    Il est demandé aux voiture de descendre en 1ère, mais moi je n'ai pas de frein moteur et mes patins de freins fatigue vite, Je fini la descente en freinant avec les pieds...

     En bas, j'atteinds le sud de Medellin, mais il me faut une nouvelle fois grimper pour atteindre la casa de ciclista de Manuel, à San Antonio de Prado sur les hauteurs de Medellin. En atteignant le village et le magasin, Manuela sa fille m'annonce qu'il y a encore 3km et une nouvelle ascension pour rejoindre la maison situé dans un joli lieu:

    J'y retoruve Manuel et 2 voyageurs  à vélo Argentins. 2 jours plus tard, 2 autres Argentins arrivent... Mais tout ca, c'est au prochain épisode, un asado m'attend.

    Toutes les photos: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10202313117058077.1073741853.1496106738&type=1&l=e84ff6b98b

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  • Commentaires

    1
    tes parents
    Lundi 21 Octobre 2013 à 11:30

     très belles photos les villages son magnifiques , comme la flore et la faune!!!

    bon courage et bonne route.    

    tes parents 

    2
    Michel et Sylvie
    Samedi 26 Octobre 2013 à 18:27

    Merci beaucoup pour tes bons conseils et bravo pour ton blog

    bonne route

    Michel et Sylvie

    3
    marc blervaque
    Dimanche 27 Octobre 2013 à 08:45
    Toujours autant de plaisir et d'admiration à te suivre dans ton voyage. La montée du mont Cassel me semble bien terne aux regards de celles des cols colombiens. Bonne continuation.
    4
    Milan
    Samedi 22 Février 2014 à 20:16
    Tres beau reportage de ton sejour sur ma terre colombienne , merci pour tes bons et beaux commentaires et de revaloriser notre si beau pays colombien un peu blaisse par la drogue et la guerilla . Merci et a bientot et cuidate mucho hombre .
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