• Arica - PN Lauca - La Paz

    Il y a des jours oú dès le réveil, on sait que la journée va être difficile. C'est le cas après la dérnière nuit à Arica. En effet je quitte Arica et l'océan Pacifique (donc 0m d'altitude) pour prendre la direction du Paso Chungara, un col situé à 4680m d'altitude.

    Je ne prends pas la route principale, mais un racourci qui me fait gagner 30km en quittant Arica. Les 15 premiers kilomètres sont plat, puis arrivé à San Miguel de Azapa, je prends un route à gauche et l'ascension commence. Le premier kilomètres est très pentu, puis la pente s'adoucit. Pour ce qui est du paysage, c'est toujours le désert d'Atacama... 

     

     La route m'emmêne jusque sur un plateau à 1000m d'altitude. Sur ma carte il y a une piste, plus courte qui me fait rejoindre la route principale beaucoup plus haut...

     

    Dès que je quitte la route, je ne vois plus une voiture et je n'en verrai pas une seul pendant les quelques heures que je vais passer sur cette piste. C'est le genre d'endroit où il ne faudrait pas avoir de problème mécanique...

     

    "Cling Cling Cling..." Oups, c'est la pédale gauche qui vient de casser. Il en manque un morceau mais finalement ca ne m'empêche pas de rouler. Par contre les raccourcis en montagne, par des petites pistes, ce n'est pas une bonne idée. Beaucoup de passage très pentue et quand en plus la piste devient très sableuse, ca devient compliqué. Et en plus il fait très chaud, la température atteind les 35ºC.

     

    Mais finalement je rejoint la route à plus de 2200m et je continue un peu pour rejoindre une quebrada ou poussent d'étranges cactus. Ils ne poussent qu'entre 2500 et 2800m d'altitude. J'installe la tente près de l'un d'eux. Enfin pas trop près quand même...

     

    Le lendemain, je reprends la route, mais je suis en manque d'eau. Vu la difficultée de l'ascensions, je n'ai pas voulu m'allourdir et je ne suis parti qu'avec 5 litres. La chaleur de la veille, plus l'eau pour cuisiner le soir et voilà que je n'ai plus d'eau ce matin. CE n'est pas grave sur la carte, il y a un village a quelques dizaines de kilomètres, Mallku. Lorsque j'y arrive, un cycliste Allemand arrive exactement en même temps que moi. Mais en fait le village ne comporte qu'une maison! C'est Alexis qui vit là, un homme d'une soixantaine d'année qui vit un peu en marge de la société de consomation. Il est super gentil, il nous offres d'abord un verre d'eau, puis un coktail de fruit (banane - orange) fait maisons, avant un maté de coca. On passe près de 2H là, à discuter.

     

    Je reprends la route et soudain j'entends un bruit que je n'ai plus entendu depuis très longtemps... De l'eau, il y a de l'eau qui coule! Ca y est c'est la fin du désert d'Atacama!

     

    La végétation refait son apparition petit à petit et au loin la neige apparait. 

     

     

    Puis c'est la faune qui fait son retour!

     

    Mais la nuit approche, il est temps de trouver un abris à Putre, village situé à 3550m d'altitude. Il va faire froid, je préfere ne pas dormir sous la tente. Il fera -12ºC cette nuit là. Mais avant cela, place au repas. La Bolivie est proche, les prix descendent, il est dèsormais possible de mager au restaurant pour moins de 3€. Au menu: soupe, pain et petite salade. 

     

    Ensuite, steak d'Alpaga, riz et frites.

     

     

    Et pour finir un petit déssert. 

    Le lendemain je passe la journée à Putre pour m'aclimater et profiter du retour de la végétation. Quel bonheur de marcher dans de l'herbe, de voir des arbres, des animaux... Oui, je crois que j'ai passé un peu trop de temps dans le désert d'Atacama.

     

    Le village de Putre est dominé par le volcan Taapacá qui culmine à 5860m

     

    Cette journée me premet d'observer la faune locale.

     

     

    Le lendemain en quittant Putre, je rattrape très rapidement 2 voyageurs à vélo Polonais. C'est leur premier jour de voyage à vélo, il commence à 3550m d'altitude en ayant passer juste une nuit à cette altitude et ils ont pour objectif de faire 60km aujourd'hui en passant un col à plus de 4500m... Je crois qu'il ne se rendent pas compte de ce qu'est le voyage à vélo a cette altitude...

     

    Mais dès la sortie de Putre il faut choisir, la route ou une piste qui permet de faire quelques kilomètres en moins. Le temps de la refléxion, 4 lamas viennent fouiller nos saccoches...

     

    Ce sera finalement la piste.

     

    Très rapìdement le couple Polonais est en grande difficulté. Ils multiplient les arrêts et je les perds rapidement de vus. Je ne les reverrais pas, mais c'est sûr qu'il n'ont pas rejoints le but qu'il s'était fixer... Ils ont trouver la solution pour se dégouter du voyage à vélo dès le premier jour en voulant grimper un col à 4577m.

    Pour moi, une fois le col franchi une petite descente m'emmêne dans le parc national Lauca. Autant vous le dire tout de suite, ce parc sera l'un des coup de coeur de ce voyage. La faune y est présente en très très grand nombres. Il est impossible de faire 100m sans voir un nouvel animal apparaitre dans le champs de vision...  

     

    Et le parc posséde de nombreuses lagune où des flamants roses se nourissent. Et en toile de fond, on peut toujours observer les volcans Parinacota (6348m) et Pomerape (6282m) 

     

     

    Ici une oie des Andes:

     

     

    Un troupeau de Lamas devant les volcans

     

    Des vizcachas par centaines:

     

    On peut observer ces "lapins avec une queue d'écureuil" en très grand nombres. Ils prennent le soleil sur les rochers, prêt a se cacher à la premiére alerte.

     

    Il y a aussi beaucoup d'oiseaux, dont j'ignore le nom:

     

    Et bien sûr des Alpagas, qui sont l'aliment de base pour les gens qui vivent ici.

     

    Et oui, dans ce parc à 4500m d'altitude, il y a un village. Parinacota. Seul 2 familles y vivent, il faut dire qu'il y fait très froid la nuit. On est à la fin de l'automne et chaque nuit la température descend entre -18ºC et -23ºC. Le village poséde également une petite auberge, je m'y installe pour quelques nuits. Dès que le soleil se couche, le repas à base d'Alpaga est vite avalé, accompagné d'un maté de coca et ensuite tout le monde file sous les 5 couvertures en laine d'Alpagas. Il y a très longtemps que je ne m'ètait pas couché avant 20H. Le matin à l'intérieur de l'auberge la température est de 0ºC.

     

    Mais la journée, avec le soleil, c'est agréable. J'emprunte les pistes du parc à vélo, direction les lagunes de Cotacotani.

     

     

     

    Cette ballade d'une trentaine de kilomètres offre de magnifique paysage et les animaux sont toujours présents en nombre.

     

     

    Le soir, retour à Parinacota.

     

    Une autre journée est consacré à l'ascensions du cerro Guaneguane à 5100m d'altitude. Je fais l'ascension en compagnie d'un autre voyageur. Malheuresement! C'est quelqu'un de très inintéressant, qui aime beaucoup sa personne (il ne prend que des photos de lui, jamais de paysages, d'animaux ou d'autres personnes...). Je suis sûr que les personnes qui ont voyager longtemps en Amérique du sud peuvent deviner sa nationalité... Je suis quelqu'un de très ouvert d'esprit et je n'aime pas faire de généralité, mais là...

     

     

     

    Mais, même si sa compagnie n'est pas très agréable, on fait l'ascension et un chien, qui surveillait un troupeau de Lama se joint à nous. Je décide de l'appeller Gatito (oui, je trouve ca bien pour un chien...).

     

     

    Gatito est le premier à attiendre le sommet et bien plus facilement que nous. Mais je vous rassure, j'atteinds également le sommet.

     

    La vue à 360º est magnifique.

     

     

    Après avoir descendu une centaine de mêtres, je m'apercois que j'ai oublié mes gants en haut... Je remonte, bien sûr mon collégue ne m'attends pas.

     

    De retour près des lagunes, de nouvelles espéces font leur apparitions.

     

      Je suis obligé de revenir à Arica en stop pour récuperer un coli. Je ne trouve pas de pneus qui durent plus de 500km ici, je fait donc venir de France 2 nouveaux pneu. 

     

    J'ai également d'autres choses à faire qui me font faire une longue pause dans le voyage, mais on est ici pour parler de voyage à vélo, donc revenons quelques temps plus tard dans le parc Lauca.

    Je reviens en bus. Le bus me dépose à 5km de Parinacota à la tombée de la nuit. Je marche donc de nuit pour rejoindre le village. J'entend le cri d'alerte de vigognes. Elle m'ont repéré? Euh, non, elles courent affolés dans ma direction. Peut-être qu'un puma êtait dans le secteur, ils sont nombreux dans ce parc et chassent à la tombée de la nuit. Je rejoints donc rapidement le village...

    Le lendemain le temps à changer, l'hiver est là, il fait toujours aussi froid la nuit, mais avec le ciel nuageux le thérmomètre ne dèpasse pas les 0ºC le jour. Je prends la direction de la Bolivie.

     

    Un lama, fait ses premiers pas, pas de chances de naître ici au début de l'hiver.

     

    J'atteinds le lac Chungara, magnifique, quand le soleil est là...

     

    Puis un vent violent se léve, mais il est de dos! Je grimpe le paso Chungara à près de 20km/h sans forcer et au sommet à 4680m d'altitude, ca y est je suis en Bolivie! 

     

     

    Dans la descente le vent de dos est toujours aussi violent. Je lache un peu les freins est le compteur s'affole... Plus de 85km/h, mais l'êtat de la route et les rafales m'obligent a ralentir rapidement.

     

    Dès que je lâches les freins, je repasse très vite les 80km/h... Seul le poste frontière me ralentit sur la route vers la Sajama, plus haut sommet de Bolivie à 6542m.

     

     

    Ensuite la route tourne, le vent est de côté, c'est beaucoup moins drôle... Je traverse un magnifique canyon, mais il manque de lumière pour les photos...

     

     

    Je passe ma première nuit en Bolivie à Carahuara de Carangas. Oui, pas questions de poser la tente avec ce vent. Le soir je joue au Monopoly avec un enfant de 8ans. Je gagne bien-sûr. 

     

     

     En quitant le village, les paysages sont magnifiques. Le Sajama et les volcans du parc Lauca restent longtemps visiblent.

     

     

     

     

     

     

    En revanche, l'Altiplano est loin d'être plat. Mais à l'approche de Patacamalla, enfin du plat. Je passe une nuit dans cette ville, sans doute l'une des plus moches de Bolvie...

     

    Je trouve un logement très bon marché (1,10€): Peut-être trop. Le lit posséde 5 matelas mais est particulièrement inconfortable. Par contre le vélo a le droit a un matelas aussi (bon, le matelas est moissi). Et que dire des 2 toilettes que tout le monde partage, sans portes et sans chasse-d'eau. Je ne vous parle pas de la douche... Il n'y en a bien-sûr pas.

     

    Je reprends la route 1 le lendemain en direction de la capitale Bolivienne. J'ai de la chance, la route est en travaux, les voitures sont obligés de rouler sur la terre, alors que j'ai une immense bande de macadam juste pour moi.

     

    A l'approche de La Paz, l'Illimani (6490m) apparait. 

     

    Mais avant de rejoindre La Paz, il faut traverser El Alto, l'une des villes les moins fréquentables d'Amérique du sud. Le genre d'endroit où il ne faudrait pas avoir de problème mécanique...

    Je crève bien sûr. Le pneu arrière, que je n'ai pas encore changer est complétement usé. La chambre à air touché le macadama... Mais j'ai de la chance, je crève là ou il n'y a pas de monde et devant 2 policiers. Ils restent là le temps que je change de pneus et je peux repartir.

     

    La travérsée d'El Alto est très longue, mais je vois enfin La Paz. Il n'y a plus qu'à descendre.

     

     La suite, ca sera le Lac Titicaca, et le début du Pèrou...

     

    La page itinéraire et statisitques a été mis a jour et les photos, c'est ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10201530456452051.1073741843.1496106738&type=1&l=c0a3bdd902

    « L'Atacama10000km »

  • Commentaires

    1
    FRANCOIS DESPREZ
    Vendredi 12 Juillet 2013 à 14:33

    Merci de continuer à nous faire découvrir ces paysages magnifiques et les coutumes surprenantes des régions traversées.

    Le chasseur que je suis à noter avec intérêt le lapin à queue d'écureuil qui serait le bienvenu à Huquin !

    J'attends la suite avec impatience compte tenu de la richesse culturelle du Pérou.

    Bon voyage

    François Desprez

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    2
    tes parents
    Dimanche 14 Juillet 2013 à 22:48

    on reve avec tes paysages et la faune que l'on decouvre avec toi,

    tu est un très bon photographe,

    bonne route pour la suite.

    tes parents  

    3
    jpbbl
    Mercredi 24 Juillet 2013 à 09:06

    bonjour suis bien content de voir tout se que tu voie car beaucoup de chose ne peut  étre vue dans notre vie est la on voie des chose intéraisant merci pour tout sela bisous du sud de nous deux bon courage 

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