• Argentine (Neuquen - Mendoza): Volcan Tromen - Paso Vergara

    En quittant Copahue, je profite d´une bonne descente et du soleil quil fait son retour dans cette jolie vallée. 

     

     Je me dirige vers le Rio Agrio, qui colore les pierres là où il passe.

     Et vers sa cascade (Salto del Rio Agrio).

     Puis j´emprunte la piste qui se dirige vers le village de El Huecu.

     Les véhicules sont toujours aussi rare dans la région. 

     Juste quelques gauchos et leurs chevaux.

     Ou leurs vaches.

     

     

     

     En fin de journée, à  l´approche du village, un groupe de perroquets me survole, puis un autre et encore un autre. Rapidement, plusieurs centaines d´oiseaux m´entourent. Mais prennent la fuite dès que je sors l´appareil photo...

     

     Pendant 5 km, je roule avec les perroquets qui m´entourent. Eux aussi vont dormir dans le village de El Huecu. Chaque année, lors de leur migration, ils s´arrêtent quelques jours dans le village et passent les nuits dans les arbres de la place centrale. Sur la place le bruit des oiseaux est infernal!

     Mais le bruit ne m´empeche pas de faire une jolie rencontre. L´un des employé municipaux, m´invite a passer la nuit chez lui. 

     Une longue marche nous attend, dans le village pour rejoindre sa maison, puis dans la montagne, pour aller chercher son cheval et lui donner à boire. Ensuite il est temps de manger quelques milanesa de pollo (escalopes de poulet) avant d´aller dormir. Le lendemain matin, maté et c´est reparti! Cette rencontre a vraiment était belle, avec un homme plein de simplicité et de gentillesse!

    En quittant le village, une première ascension et une première descente, me permet de rejoindre le pied du premier col sérieux de la journée, à un peu plus de 1630m d´altitude.

    Dans l´ascension, je rattrape lentement un troupeau en pleine transhumance. Chaque année, dans la province Argentine de Neuquen, 2500 éleveurs conduisent leurs troupeaux pour quelques mois en montagne, pendant l´été, pour profiter des paturages. Vers fin mars début avril, ils ont besoin de plusieurs jours de marche, sur les pistes de la province pour rejoindre la pampa pour l´hiver.

     Chaque jours depuis un moment déjà, je croise de nombreux troupeaux. C´est plaisant de voir que les traditions se conservent encore dans certains pays.

     

     A l´approche du sommet un nouveau troupeau et comme partout en Argentine, on peut croiser de très vieilles voitures Francaise. L´Argentine, est le paradis du colectionneur de vieille voiture Francaise! Il n´est pas rare d´y croiser un peugeot 504 ou un véhicule de ce genre.

     

     En bas de la descente, un village, avec quelques maisons, perdu dans une immense vallée.

     Puis une nouvelle ascension.

    Au sommet à 1295m d´altitude, le volcan Domuyo, plus haut sommet de Patagonie, à 4709m d´altitude apparait. Pour moi, encore un col sous mes roues, à 1250m puis la route 40 apparait. 

     La dernière ascension du jour (1205m) sur la route 40, puis une longue descente s´offre à moi, pour rejoindre la vallée du Rio Neuquen et la ville de Chos Malal. 

     Je croise un dernier troupeau avant la ville. Je me repose une journée à Chos Malal, une nouvelle fois hébergé par de sympatiques Bomberos.

     Le lendemain, la route quitte la vallée.

     Et moi je quitte la route, pour prendre la piste qui se dirige, non pas vers le volcan Domuyo:

     Mais celle qui se dirige vers le volcan Tromen.

     Ce volcan culmine à 4114m d´altitude.

     

     La piste qui passe au pied du volcan est agréable, très calme!

     De loin, je peux apercevoir le bord du cratére.

     Et les nombreux oiseaux, présent dans la lagune au pied du volcan (Cygnes à col noir, flamants roses...)

     

     Les roches volcaniques sont visibles au passage du col, à 2295m d´altitude.

     Puis la descente commence, dans le brouillard. Ca fait plusieurs jours que tout le monde me déconseille cette piste, en très mauvaise êtat. Mais finalement, j´ai connu pire...

     La descente est interminable jusqu´au village de Barrancas.

     Après une bonne nuit de someil, je quitte le village et la province de Neuquen. En traversant le rio Barrancas, je quitte la Patagonie et entre dans une autre grande région d´Argentine, le Cuyo. Et plus précisément dans la province de Mendoza.

     Un dernier regard vers le volcan Domuyo alors que les longues lignes droite de la route 40 m´attendent.

     

     Je suis desormais dans la vallée du Rio Grande que je vais suivre en direction de sa source pendant plusieurs centaines de kilomètres.

     La première journée est longue et je ne suis pas capable, contre le vent et le ripio, de rejoindre le village suivant. Je trouve refuge chez Carlos, qui vit seul avec son élevage, à plusieurs dizaines de kilomètres du premier village. Ils menent une vie simple dans sa ferme, avec ses 300 vaches, 200 moutons, 600 chévres et 40 anes, sans compter les quelques cheveaux et chiens. Un peu froid au début, Carlos devient finelement bavard, étant le seul habitant de la zone, sur la mytique route 40,  il a l´habitude de voir des voyageurs à vélo s´arrêter chez lui.

    Il posséde même un livre d´or pour les voyageurs qui passent.  Encore une belle rencontre comme je les aimes. Puis je reprends la route dans la vallée.

     Au loin, les flammes rappellent que l´Argentine posséde le pétrole et qu´en 2014, la découverte d´importante réserve dans la province de Neuquen ont changé la situation politico-economique de l´Argentine dans le monde, qui devient incontournable, puisque ce pays est désormais le nº2 mondiale en terme de réserve de pétrole.

     Mais pas de quoi changer la vie des anes de la région qui continuent à se battre avec les épines des buissons pour se nourir!

     

     Quelques flamants roses profitent du Rio Grande.

     

     Et à l´ouest, les montagnes colorées de la Cordillière des Andes font leurs apparitions.

     Après un passage rapide dans le village de Bardas Brancas, où l´on peut observer quelques squellettes de dinosaures trouver dans la région, je quitte la route 40, pour continuer à suivre le Rio Grande dans une magnifique vallée colorée.

     

     

     

     

     La route est tout simplement magnifique.

     

     Après 40km dans cette vallée, je suis de le village de Las Lajas, situé à 1600m d´altitude. A partir de là, 2 options pour rejoindre le Chili, 40 km de route et le Paso Pehuenche où les 115km de piste quasi abandonnée vers le Paso Vergara. Je pensais que le Paso Vergara était fermé, mais les douaniers Argentins me disent le contraire. 

     Après une bonne nuit et un dernier ravitaillement, je quitte Las Lajas, plus de 180km de piste m´attendent avant le prochain village...

     

     Mais qu´elle piste! Dès les premiers kilomètres, j´en prends plein les yeux, en route vers le Paso Vergara!

     

     

     Et je me sens petit sur la piste (regardez bien sur la prochaine photo, on me voit...)

     

     

     Comme souvent je vois des oies de Magellan. Elles ont le même programme que moi, rejoindre le nord et la Bolivie pour l´hiver.

     

      Alors que je prends une photo, à environ 100m, un animal surgit sur la piste et prend la fuite. Je le vois courir pendant environ 3 secondes, pas le temps de prendre une photo, mais je reconnait ce gros félin. C´est un puma! Et les empreintes que je vois un peu plus tard me le confirme!

     Je cherche à voir où il est partit, mais je ne m´attarde pas trop, en sachant que si il en a envie, il pourrait facilement me tuer et me manger... 

     

     La piste est en mauvaise êtat, il y a de nombreux ruisseau a traverser, mais c´est exactement le type de paysages et de pistes que j´aime!

     

     

     

     Les rares personnes que je vois, sont quelques gauchos.

     

     Alors que la piste se faufile entre le Rio Grande et les parois rocheuses.

     

     

     

     En fin d´après-midi, un violent vent de face se lève.

     Je croise un gaucho avec son troupeau de chevaux. Il me donne de nombreuse informations sur la suite de la piste, les lieux où dormir et comme beaucoup de personnes me dit qu´il est déjà tard dans la saison pour passer par ce col. Le risque de neige est important. Il est l´un des derniers a quitter la vallée.

     Et on peut constater sur la piste, qu´il y a plus d´animaux que de véhicules. A vélo, c´est compliqué, mais ca passe.

     

     

     

     

     Je quitte le Rio Grande, pour suivre un ruisseau, la pente est plus forte désormais.

     Et à l´approche du sommet, je retrouve les oies.

     Je passe une nuit au poste de douane Argentin. La vue au réveil, sur un glacier est magnifique.

     Je réalise les formalités côté Argentin en quelques minutes, face à un douanier souriant, comme d´habitude. Et je quitte le poste frontière et les douaniers, qui ne voit que rarement un véhicule passer, dans ce poste frontière, isolé dans la montagne, à plus de 100km du premier village.

     

     

     Ce matin, il fait froid!

     

     Seul le bassin d´eau sulfuré ne géle pas. Une nouvelle fois, près du sommet, il y a un volcan et des thermes.

     

     Une dernière riviére Argentine et la frontière est là. Il s´agit du petit piquet en fer. A gauche, l´Argentine, à droite le Chili.

     

     Après le passage à 2552m d´altitude, la descente commence au Chili, sur une piste pentue et étroite. 

     

     

     

     Comme d´habitude, les formalités côté Chilien sont longues et les douaniers peu souriants. On pourrait se croire aux Etats-Unis...

    Après le passage de la douane, je retrouve une piste plus large, qui mêne à une mine. J´y croise de nombreux camions.

     

     Puis avec la perte d´altitude, les arbres refont leurs apparitions.

     

     Et rapidement, je rejoinds la vallée centrale et la route 5. L´autoroute qui traverse le Chili, de la frontière Péruvienne à l´ile de Chiloe.

     Mais j´évite cette route pour rejoindre Santiago la capitale. Le passage au Chili est surtout technique (pour remettre à zéro, les 3 mois que je peux passer en Argentine). Je traverse l´une des région où l´on produit le vin.

     

      Quelques champs, un lac et la capitale Chilienne est déjà en vue.

     

     

    Mais on en parle la prochaine fois et surtout on parlera du retour en Argentine et d´un impressionant col, avec de spectaculaires paysages.

    Toutes les photos sont ici:

    https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10206662896799852.1073741949.1496106738&type=1&l=0cc5185e08

    Et ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10206663397812377.1073741952.1496106738&type=1&l=0582e6560f

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  • Commentaires

    1
    parents
    Dimanche 3 Mai 2015 à 09:16

    Jérémie comme d'habitude tu est un photographe de tallent ,on découvre  des paysages sublimes ,les perroquets en vol font pensée a une peinture


    la suite de ta route  promet de belle chose.


    Bonne route et bon courage cool


    TES PARENTS


     

    2
    FRANCOIS DESPREZ
    Dimanche 3 Mai 2015 à 23:16

    Bonjour Jérémie, Quand on pense que le Chili, l'Argentine et la Bolivie ont fait plusieurs guerres pour repousser les frontières que vous nous montrez matérialisées par un piquet en fer ! On a hâte de découvrir la suite. Cordialement, F DESPREZ

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