•  Le ferry me dépose donc sur les côtes de Basse Californie, à une quinzaine de kilomètres de la ville de La Paz. La Basse Californie, c'est l'immense peninsule, en partie desertique au nord-ouest du Mexique. Les premiers tours de roues sur cette peninsule m'offrent deja de jolies points de vue.

     

     

     A partir de La Paz, je remonte vers le nord, mais je quitte la route principale, la route 1, pour prendre les pistes. La premiere nuit, je campe sur une plage tranquille pres de San Juan de la Costa. 

     C'est a San Juan de la Costa que les choses serieuse commence, avec la disparition de l'asphalte. La piste est difficile, il y a tres peu de vehicule et il fait tres chaud, mais que c'est beau!

     

     

     

     Sur toute la peninsule, on trouve d'immenses cactus.

     

     

     La piste qui longe la mer de Cortes, n'est pas toute plate...

     

     Apres une journee difficile, la descente commence vers San Evaristo.

     

     San Evaristo est un petit village de pecheur, au bord d'une magnifique baie. J'y suis tres bien accueilli et passe la nuit dans une cabane sur la plage. Aux premiers rayons du soleil, de nombreux oiseaux, dont les pelicans sont sur la plage. Les poissons sont également present en nombres, la peche est l'une des grandes activites de la Basse Californie. Je vois quelques pecheurs sortir des poissons d'environ 1 metre de leurs barques, c'est impressionnant!

     Mais il est temps de quitter la plage.

     Et la baie de San Evaristo.

     Apres un premier petit col, commence l'ascension de El Portezuelo, que l'on peut traduire par le "petit col". Celui qui a trouver le nom, ne l'a jamais monte a velo, avec des baggages...

      La piste est horrible, la pente parfois raide et il me faut plus de 5H pour venir a bout des 10km d'ascensions. Je suis plus souvent a pieds en train de pousser le velo que dessus.

     La recompense est jolies au sommet et dans la descente, je passe par le tout petit village de La Soledad (15 habitants selon le dernier recensemment, 4 enfants, 11 adultes dont 5 de plus de 60 ans...). Mais il y a une grande écoles, pour tous les enfants des petits villages du désert. Je m'y arréte pour demander de l'eau. Les ravitaillement en eau sont rares dans la région, le prochain sera a quelques heures de vélo, il ne faut donc pas oublier. L'un des professeurs m'offre bien sûr de l'eau et en plus un excellent repas, avec une salade de pâtes et du poulet. Je suis prêt pour reprendre la piste!

     

     

     La piste, c'est comme en Amérique du sud et particuliérement en Patagonie, c'est du ripio ("tôle ondulée"). Ce n'est vraiment pas confortable.

     Le soleil est sur le point de coucher quand... 

     

     Et oui, je vous avez parlé d'une rencontre qui peut changer le voyage ou la vie...

    C'est ce soir, alors que je roule sur le bord de la piste, j'entends comme un très fort sifflement. Ca dure 2 ou 3 secondes et c'est de plus en plus fort. Puis, soudain, mon regard s'arrête sur une chose au bord de la piste: Un crotale, en position d'attaque! A environ un mêtre de moi! J'ai pas le temps de changer de trajectoire, je passe juste à côté, par chance il ne bouge pas! J'ai été très chanceux! Pour rappel sa morsure est mortel. Mon coeur s'est emballé et je dois avouer que je suis un mauvais aventurier, je n'ai pas eu le courage de faire demi-tour pour vous offrir une photo...

    Je dors à l'abri dans un petit village à quelques kilomètres . Le lendemain matin, alors que je roule sur le bord de la route, je passe de nouveau a côté d'un serpent. Il semble que c'était une couleuvre, donc même pas dangereuse... Cette fois ci, j'ai le courage de faire demi-tour, mais je ne la retrouve pas.

    2 jours de longues lignes droites presques plates, un peu ennuyeuse et je suis à Loreto! A l'approche de Loreto, le paysage est plus jolis, mais pas de photo suite à un probléme technique. Je prends 2 jours de repos à Loreto, le temps d'admirer les oiseaux.

     

     

     

     Et aussi de remettre ma tente a neuf. Je récupére des nouveaux arceau, pour ma tente, que le fabricant, Vaude a fait parvenir gratuitement a mes parents. Et j'en profites également pour réparer la fermeture éclair, avant de retrouver le désert.

     

     

     Et je retrouve la mer de Cortés.

     Je trouve un lieu paradisiaque pour camper. Le lendemain matin, en ouvrant la tente le vélo est toujours là!

     Le voilier aussi!

     Et les oiseaux aussi!

     Et que dire de la plage!

     En plus j'ai eu la chance de passer la soirée avec la famille balu, Stephane, Florence, Jade et Louna, des francais qui voyage en Amérique du nord depuis 8 mois avec leur camping-car avant de découvrir l'Amérique Latine. Et avec Marco, qui parcourt les routes du monde, à bord de son camion jaune depuis plus de 7 ans déjà. 

     Une photo et on reprend la route avec un dernier regard vers cette baie. 

     Avant de découvrir un autre lieu magnifique et de s'offrir une pause baignade.

     

     

     

     2 jours plus tard, j'arrive à San Ignacio et sa mission.

     Mais surtout, San Ignacio et sa lagune, un oasis dans le désert.

     J'y retouve Marco et la famille Balu. On partage à nouveau d'excellents moments, nottament sur le kayak de Marco qui permet de découvrir le lac et ses oiseaux.

     

     

     

     

     

     

     

     Non, le dernier, ce n'est pas un oiseau, c'est Marco. Le soir venu, place à l'observation d'énormes crapauds.

     

     Après un bon repos à San Ignacio, retour dans le désert, toujours vers le nord.

     

     Pour atteindre la lagune Ojo de Liebre, ou je m'offre un tour en barque, afin de voir:

     Des baleines!

     Elles sont justes à côté de nous.

     

     Tellement près, que l'on peut les toucher.

     

     

     Mais les lions de mer font aussi le spectacle dans cette lagune.

     

     

     Et toujours des oiseaux.

     Et retour dans le désert.

     

     

     

     

     

     

     

     Je quitte la route 1, pour prendre une piste qui rejoint la mer de Cortés.

     Puis au croisement entre 2 pistes, j'arrive chez Coco's Corner. Un ranch au milieu du désert.

     Pilote de Rally, Coco a eu un accident il y a près de 30ans. Ses jambes sont fort abimé, il sera amputé des 2 jambes quelques années plus tard. Après cet accident, il décide de quitter la ville et de partir vivre dans le désert. Il se construit une maison en bois, avant de récupérer de vieilles caravanes.

     C'est dans l'une d'elles que je passe la nuit.

     Ici les WC:

     Et quelques souvenirs laissés par les nombreux visiteurs.

     

     Coco a desormais 77 ans et son objectif est simple. Aider toutes les personnes qui passent dans son désert, sans rien demander en retour. Un homme juste extraordinaire, qui court toujours, même sans ses jambes, pour échapper aux nombreux coyotes présents dans la région.

     Et c'est repartit.

     

     

     Le temps d'une pause, je croise un voyageur Brésilien, qui partit d'Alaska, rejoint son pays.

     

     

     

     Et parfois, d'interminables lignes droites, vent de face...

     Le dernier jour pour rejoindre San Felipe est horrible, avec un vent très violent de face. Il me faut près de 9H pour faire les 90km...

    Mais enfin, la petite ville apparait. 

     Je m'y repose 2 jours, accueilli par les formidables pompiers. Tout en observant la lune.

     

     Qui disparait, petit à petit.

     Le 14 avril, c'est eclipse totale de lune.

     Un joli spectacle quand elle devient rouge, mais compliqué a prendre en photo avec mon appareil...

    Demain je reprends la route, toujours vers le nord, avec bientôt un nouveau pays, au programme, chaleur et désert sur les routes de Californie et d'Arizona.

    Toutes les photos sont ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10203705440865302.1073741879.1496106738&type=1&l=617daf491a

    Et ici: https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10203750669235983.1073741880.1496106738&type=1&l=7ea82a197a

    Et mon parcours est visible ici: http://www.umapper.com/maps/view/id/152304/

     


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